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La science explique la traversée de la Mer Rouge

Un phénomène naturel aurait pu ouvrir la mer devant les Hébreux.

La scène rapportée dans l’Ancien testament est devenue culte. Moïse guidant les esclaves hébreux hors d’Egypte, ouvrant la Mer Rouge qui se referme sur les cavaliers de Pharaon lancés à leur poursuite. Le peplum Les 10 Commandements de Cecil B. DeMille a largement contribué à nourrir le fantasme. Si bien que l’on a fini par admettre que la scène s’est réellement déroulée, sans pour autant réussir à l’expliquer.

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S’il n’existe toujours pas de preuve historique de l’événement, la science vient en tout cas de démontrer que l’ouverture de la mer devant Moïse était possible. Pas sur la Mer Rouge, et certainement pas de façon aussi spectaculaire que l’Exode le décrit mais Carl Drews et Weiqing Han, deux chercheurs du National Centre for Atmospheric Research et de l’université du Colorado, ont établi une thèse crédible fondée sur la géographie des lieux et le climat.
En s’appuyant sur des simulations par ordinateur, les scientifiques, ont découvert qu’un puissant vent d’Est – 28 mètres par seconde – qui aurait soufflé pendant 12 heures, pourrait avoir écarté les eaux et ouvert un passage de trois kilomètres de long et presque cinq de large pendant quatre heures. Le phénomène naturel, appelé wind setdown, serait assez courant.

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D’après les deux chercheurs, l’événement se serait produit dans le delta du Nil, dans une lagune peu profonde, ce qui contredit d’office l’envolée lyrique de l’auteur du verset 22 du chapitre 14 de l’Exode: « Les enfants d’Israël entrèrent au milieu de la mer à sec, et les eaux formaient comme une muraille à leur droite et à leur gauche. »
La thèse scientifique laisse imaginer un sol plutôt boueux et un paysage de marée basse comme le montre la simulation numérique. La confusion viendrait d’une traduction erronée de l’hébreu yam suf, souvent traduit par Mer Rouge, mais qui désigne aussi la Mer des Roseaux, située dans le delta du Nil.

Reste à élucider la question, soulevée par Discovery News d’un vent soufflant à 28 mètres par seconde – près de 100 kilomètres par heure – qui aurait sans doute balayé Moïse et ses compagnons de voyage s’il s’était levé au moment ou « Moïse étendit sa main sur la mer » – Exode 14, verset 20.

Camille Caldini

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