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La plante qui permet de trouver les diamants

Stagiaire Le Vif

Une plante semblable à un palmier pourrait servir d’indice pour délimiter les zones riches en diamants.

Stephen Haggerty, chercheur nucléaire à la Florida International University, a découvert une plante qui pousse systématiquement sur les kimberlites, des roches volcaniques qui parfois, font remonter à la surface des diamants formés en profondeur. Né en 1938 en Afrique du Sud dans le Bassin de Witwatersrand, qui héberge la moitié des réserves d’or mondiales, non loin des gisements de métaux du complexe du Bushveld et de la mine de diamants, c’est la géologie que ce chercheur a finalement choisie. Au fur et à mesure de ses recherches en Afrique, dans les zones susceptibles de contenir des diamants, le chercheur a découvert qu’une plante s’y retrouvait presque à chaque fois : le Plandanus candelabrum. Une espèce aux racines aériennes, qui mesure entre 10 et 15 mètres et porte de longues feuilles pointues, semblables à celles du palmier.

Croyant d’abord à une coïncidence, le chercheur a tenu à vérifier son hypothèse. En faisant le tour des zones possédant des diamants, il remarque que chacune d’entre elles possède des Plandanus candelabrum. Il pourrait donc bien s’agir du premier indicateur biologique connu en l’Afrique de l’Ouest pour détecter la présence de diamants. Ce végétal pousserait en effet à la fois sur le sol bourbeux très fertile. La roche libère de grandes quantités de potassium, de phosphore et de magnésium, très bons pour la plante. Si cette découverte était confirmée, Stephen Haggerty propose de repérer les P. candelabrum par imagerie aérienne ou satellitaire pour délimiter une zone à kimberlites, et y chercher la présence d’éventuels diamants.

Cependant un diatrème (zone à kimberlites) n’est pas nécessairement diamantifère. La recherche répond à la règle des « 6 » : sur plus de 6 000 diatrèmes à kimberlite connus dans le monde, environ 600 contiennent des diamants et, sur ce sous-total, seulement 60 sont suffisamment riches en diamants de qualité pour justifier l’ouverture d’une mine.

L.V.

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