Simple coïncidence ou providence ? Quoi qu’il en soit, en cette année de la biodiversité, l’agave est sur le point de fleurir au Zoo d’Anvers. Après son unique éclosion, cette plante rarissime s’éteindra à jamais.
La floraison s’est fait attendre une éternité. Au Jardin d’Hiver du Zoo d’Anvers, un grand agave medioxima devrait bientôt être en fleur. Fait exceptionnel sous nos latitudes, car la rosette de l’agave n’éclot qu’une seule fois. Après, la mort se pointe au rendez-vous.
Un agave est une plante rarissime qui peut croître jusqu’à 6 cm par jour. A en croire le site internet du zoo d’Anvers, la tige de l’agave peut atteindre près de 4 mètres de haut. Originaire du continent américain, cette plante grasse se trouve principalement dans les Caraïbes, le sud des Etats-Unis, le Mexique mais aussi dans les îles des Indes Occidentales.
Il existe plusieurs espèces d’agaves, les petites peuvent fleurir au bout de 5 à 10 ans. Les plus grands spécimens, comme celui du jardin exotique du zoo d’Anvers, peuvent se faire attendre durant 40 ans…
La naissance de la Téquila
Les fleurs et les feuilles de l’agave sont comestibles. Notamment en période printanière, car la plante est riche en sève. Quant aux tiges florales, après torréfaction, elles sont aussi sucrées que la mélasse. Sirop très épais qui constitue un résidu du raffinage de la canne à sucre.
Ainsi, avant l’arrivée des Espagnols sur le continent américain, les Amérindiens produisaient le pulque (ou Octli). Il s’agit d’une boisson faiblement alcoolisée élaborée à partir des fleurs d’agave. Ce breuvage contient plus de 12% de sucre. A la découverte de cet alcool, les conquistadors ont distillé cette liqueur et ont privilégié l’utilisation des coeurs d’agave bleu, nommé agave tequilana. De là est naît la fameuse Tequila.
En 2001, le gouvernement mexicain et l’Union européenne ont fixé une appellation contrôlée « 100% Blue Agave Tequila » nécessitant l’usage de l’espèce « Weber Blue Agave ».
Sarah Bourhis, avec Belga
