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L’ibrutinib, un nouveau médicament pour lutter contre la leucémie

Stagiaire Le Vif

En France, l’ibrutinib, qui n’est pas encore disponible sur le marché, bénéficie dès à présent d’une autorisation temporaire d’utilisation (ATU) pour tenter de soigner certains patients leucémiques.

Dominique Maraninchi, directeur général de l’ANSM (agence nationale française de sécurité du médicament et des produits de santé), a déclaré que son institution « a décidé de donner un avis favorable à la demande d’autorisation temporaire d’utilisation (ATU) de cohorte à l’ibrutinib ». Des centaines de patients pourraient bénéficier de cette autorisation spéciale.

Dans le cadre de l’ATU de cohorte, ce sont uniquement certains types de patients, répondant à des critères rigoureux, qui peuvent être traités par le médicament avant sa commercialisation.

De quoi s’agit-il ?

L’ibritunib est un médicament administré aux patients souffrant d’une rechute ou d’une forme réfractaire de leucémie lymphoïde chronique (LLC) ainsi qu’une forme rare de lymphome, le lymphome à cellules du manteau (LCM).

Lors des essais, le médicament a montré une bonne tolérance de la part des patients.

Les taux de réponse globale des personnes traitées a été de 50 à 71 %, avec une rémission durable. Ces taux étaient encore plus hauts lorsque l’ibrutinib était donné avec le rituximab, un anticorps monoclonal ciblant un élément de la cellule cancéreuse qui a déjà fait ses preuves dans la médication de certains lymphomes et leucémies.

Pourquoi une telle démarche ?

« Les ATU de cohorte nous permettent de mettre des médicaments innovants plus rapidement à la disposition des patients », a expliqué M. Maraninchi. Il a également précisé qu’en attendant que le laboratoire dispose du produit, l’ANSM accorderait des ATU nominatives « compassionnelles » aux patients concernés.

En effet, il aurait fallu attendre encore des mois avant de disposer de l’ibritunib en France. L’ANSM a donc pensé qu’il serait préférable de rendre sa disponibilité plus rapide.

L’Agence européenne du médicament (EMA) a reçu, de son côté, la demande d’autorisation de mise sur le marché (AMM) de l’ibritunib en octobre dernier.

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