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Intoxication alimentaire : le président de Quick se défend

En janvier, un adolescent est mort d’une intoxication alimentaire un dîner au restaurant d’Avignon, en France. Dans une vidéo, la direction de Quick s’explique.

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Des manquements graves aux règles d’hygiène. L’enquête sur la mort en janvier d’un adolescent qui avait mangé chez Quick a établi que le décès était lié à ce repas, a annoncé ce vendredi le parquet qui a ouvert une information contre X pour homicide involontaire.

Pour se défendre, Quick montre du doigt son franchisé. Dans une vidéo destinée à la page Facebook de la chaîne, le président explique: « Seule une défaillance au niveau local a pu causer cette situation dramatique ».



« La synthèse des rapports médico-légaux permet de conclure que Benjamin Orset est décédé d’une toxi-infection alimentaire, liée à l’absorption d’un repas pris quelques heures avant sa mort, soit la veille au soir le 21 janvier, au restaurant Quick Cap Sud à Avignon », a déclaré le procureur de la République à Avignon, Catherine Champrenault.

« Cette analyse résulte d’abord de l’exclusion de toutes les autres hypothèses étudiées par le juge d’instruction: repas pris à la maison, élevage d’animaux par la famille, déjeuné à la cantine scolaire », a-t-elle ajouté.

Les expertises ont mis en évidence la présence de staphylocoques dorés dans le liquide gastrique de l’adolescent et sur cinq des huit salariés ayant travaillé le 21 janvier dans le restaurant, « ainsi que sur le sol carrelé du stand d’emballage des denrées alimentaires », a poursuivi Catherine Champrenault.

En outre, une même entérotoxine a été retrouvée à la fois dans le liquide gastrique de la victime, sur deux employés et dans les locaux de l’établissement. Cette double présence de staphylocoques dorés et de l’entérotoxine est « anormale et dangereuse », selon les experts.

Reste à déterminer, dans le cadre de cette nouvelle information, les responsabilités pénales, l’établissement étant franchisé.

« Dysfonctionnement local »

« Le fait que ce restaurant ait été contrôlé fin 2008, date à laquelle déjà plusieurs anomalies d’hygiène avaient été relevées par la direction des services vétérinaires, anomalies qui se sont agravées d’après le rapport de la direction départementale des populations du 25 janvier 2011, permet de retenir des indices graves ou concordants de violations manifestement délibérées d’obligations réglementaires de sécurité », a souligné Catherine Champrenault.

Quick s’est rapidement défaussé sur son franchisé, avec lequel il est en conflit évoquant pour la première fois des « dysfonctionnements ». « Les premiers résultats de l’enquête (…) pourraient confirmer un dysfonctionnement local, limité au seul restaurant d’Avignon Cap Sud, et non une défaillance des produits fournis par Quick », a déclaré le groupe dans un communiqué.

« Par mesure de précaution, dès le 22 janvier, la direction de Quick avait immédiatement avancé la rénovation du restaurant Avignon Cap sud et pris la décision de reprendre sa gestion en direct », a rappelé la chaîne de fast-foods.

Quick n’a toutefois pas réussi à reprendre cette gestion, faute d’accord avec le franchisé, propriétaire des murs et du fonds de commerce, et a rompu le contrat qui les liait en attendant.

Le Vif.be, avec L’Express.fr

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