Alain Hubert, en 2008. © REUTERS

Guerre ouverte pour la station polaire belge

Evincé de la station polaire Princesse Elisabeth en Antarctique par l’administration de la politique scientifique (Belspo), Alain Hubert prépare quand même, via la Fondation polaire internationale (IPF) qu’il préside, la mission 2015-2016. De son côté, l’administration fédérale met sur pied une expédition, forcément concurrente, rapporte mercredi Le Soir.

« Voilà deux voitures qui foncent l’une vers l’autre. Aucun des conducteurs ne veut être le premier à craquer et à dévier de sa route », peste un fonctionnaire.

« Suite aux récents développements de la politique scientifique belge, la station est désormais devenue une station de recherche internationale et ne sera plus associée à aucun pays », a indiqué l’IPF dans un e-mail adressé à des scientifiques qui doivent être hébergés à la station belge. Elle invite ses correspondants à s’enregistrer auprès d’elle en acquittant d’avance les frais de séjour.

Au cabinet de la secrétaire d’Etat à la Politique scientifique, Elke Sleurs (N-VA), on semble juger que l’affaire s’éteindra d’elle-même. « Ce que dit la Fondation n’est pas correct. La station polaire a été cédée à l’Etat belge qui en détient 999 millièmes. Symboliquement, l’IPF en détient toujours une part », précise le cabinet. Celui-ci ajoute que la position de l’IPF est contraire au droit international, puisque ce dernier n’autorise aucune activité privée en Antarctique.

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