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GSM : des eurodéputées appellent à la prévention face au risque « démontré » de tumeurs

Les eurodéputées Frédérique Ries (MR) et Michèle Rivasi (Verts français) ont appelé mercredi à « légiférer de toute urgence » face au risque « démontré » de tumeurs lié à l’utilisation excessive d’un téléphone portable. Elles avaient organisé au Parlement européen une conférence de presse conjointe, en présence d’Innocente Marcolini, un Italien dont l’invalidité a été reconnue par la justice de son pays.

En octobre dernier, la Cour de cassation italienne a reconnu que l’utilisation intensive du téléphone portable avait favorisé le développement d’une tumeur bénigne au cerveau chez M. Marcolini, qui a été déclaré invalide à 80%.

Pour les deux députées, cet arrêt doit amener l’Europe à revoir sa législation. « Il est aberrant de constater que les limites d’exposition aux champs électromagnétiques tant pour les antennes-relais que pour les téléphones portables n’ont pas été modifiées dans l’Union européenne depuis 1999. Cela alors qu’un nombre de plus en plus important d’études ont prouvé que l’exposition répétée aux ondes électromagnétiques peut entrainer des risques de cancers ou de sérieux problèmes psychologiques », a commenté Mme Ries.

« M. Marcolini aurait pu éviter sa maladie s’il avait été mieux averti des dangers qu’il courrait en passant plusieurs heures par jour le téléphone mobile vissé sur son oreille, dans le cadre de son travail », a renchéri sa collègue française. « Nous savons maintenant qu’il existe un risque élevé de tumeur des nerfs crâniens pour les utilisateurs intensifs de téléphone portable. Il faut que cela se sache, par le biais de campagnes d’information officielles émanant des responsables de santé publique de tous les Etats membres ».

« Le risque de tumeurs de cerveau a été démontré. Dorénavant, ce n’est plus le principe de précaution qui s’applique, mais le principe de prévention », a ajouté l’écologiste.

Les deux députées appellent la Commission européenne à légiférer « de toute urgence », à l’image de ce qui a été fait pour le tabac et l’amiante. « C’est une possible catastrophe sanitaire d’ampleur qui nous attend d’ici quelques années si nous ne faisons rien », estime Mme Rivasi.

Avec Belga

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