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Grippe H1N1 : l’OMS nie toute influence des laboratoires pharmaceutiques

La directrice générale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Margaret Chan, défend sa gestion de la grippe pandémique H1N1. Elle nie fermement avoir été influencée par les laboratoires pharmaceutiques.

« Permettez-moi d’être parfaitement claire sur un point. A aucun moment, ni pendant une seconde, des intérêts commerciaux n’ont influencé ma décision », se défend Margaret Chan dans une lettre adressée au British Medical Journal (BMJ) qui a critiqué sévèrement l’OMS dans un article publié vendredi. « La décision de déclarer la pandémie a été fondée sur des critères clairement virologiques et épidémiologiques », poursuit Mme Chan dans ce courrier rendu public par l’OMS pour réfuter toutes « accusations selon lesquelles l’OMS aurait modifié sa définition de pandémie afin (…) d’en faire profiter l’industrie pharmaceutique ».

Pourtant, d’après l’enquête du BMJ, les recommandations de l’OMS sur l’utilisation des antiviraux ont été préparées par des experts appointés comme consultants par les fabricants des antiviraux, Roche et GlaxoSmithKline (GSK). L’action de l’OMS a été profondément entachée par le secret et les conflits d’intérêts avec l’industrie pharmaceutique.

Dans sa lettre, Mme Chan souligne que ces questions seront abordées par le comité d’évaluation établi en début d’année par l’OMS pour répondre justement à la vague montante de critiques sur l’alerte générale lancée par l’agence onusienne le 11 juin 2009. Le 3 juin dernier, Margaret Chan a décidé de maintenir l’alerte pandémique sur la grippe H1N1 qui a fait quelque 18.100 morts avérés dans le monde depuis sa découverte en avril 2009 sur le continent américain.

LeVif.be avec Belga

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