Barack Obama en janvier 2009 et en décembre 2015 © Reuters

Gouverner peut abréger la vie de plusieurs années

Le Vif

Publiée par le British Medical Journal, une nouvelle étude consolera les candidats infortunés aux élections : les chefs d’État élus vivraient en effet moins longtemps que les candidats qu’ils ont battus.

Selon l’information relayée par The New York Times, les chercheurs souhaitaient vérifier l’hypothèse qui veut que les présidents élus, premiers ministres et chanceliers vieillissent plus rapidement et meurent prématurément suite au stress de leurs responsabilités politiques.

Après avoir examiné les élections organisées dans 17 pays entre 1722 et 2015, l’équipe de chercheurs, emmenée par le docteur Anupam B. Jena de la Harvard Medical School, a découvert que les chefs d’État élus vivent 2,7 ans de moins et courent 23% de risques de plus de mourir prématurément que leurs candidats battus.

Les auteurs de l’étude ont comparé 279 chefs d’État élus à leurs 261 opposants politiques jamais arrivés en tête. Les scientifiques ont déterminé le nombre d’années vécues par chaque politique après les dernières élections avant de comparer ces données à la durée de vie moyenne d’un individu du même âge, sexe et pays que le candidat.

Interrogé par The New York Times, le docteur Stuart J Olshansky, expert en vieillissement à l’Université de Chicago, émet néanmoins deux critiques à l’égard de l’étude de ses confrères. Premièrement, les chercheurs n’auraient pas éliminé les décès dus à d’autres causes que le vieillissement, les meurtres par exemple. Ensuite, l’étude ne précise pas ce que les chercheurs entendent par « vieillissement accéléré ». « On ne meurt pas de cheveux gris et de rides » dit-il.

CB

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