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Galileo : le tir de la fusée russe Soyouz reporté de 24 heures

Le tir de la fusée russe Soyouz, censée placer sur une orbite circulaire les deux premiers satellites du projet Galileo depuis le Centre spatial guyanais (CSG), initialement prévu ce matin, a été reporté à vendredi.

« A la suite d’une anomalie observée au cours de la fin du remplissage du troisième étage du lanceur Soyouz, la chronologie de lancement a été interrompue », indique Arianespace.

Un porte-parole de l’Agence spatiale européenne (ESA) sur place avait initialement évoqué « un report du tir de 24H00 », ce qui a été confirmé peu après. L’Agence avait prévu une retransmission en direct du lancement de la fusée russe.

Soyouz chez son concurrent

C’est la première fois de son histoire que la mythique fusée russe doit s’élancer vers l’espace depuis le Centre spatial guyanais (CSG) construit à l’origine pour sa rivale européenne Ariane.

Elle doit placer sur une orbite circulaire, à plus de 23.000 km d’altitude, les deux premiers satellites de la constellation Galileo, projet européen concurrent du GPS américain.

L’un d’eux porte le prénom du jeune Belge Thijs Paelman, âgé de 11 ans, qui a remporté un concours de dessin organisé par la Commission européenne dans les 27 Etats membres de l’Union.

Les autres satellites du système Galileo, qui en comptera 30 au total, seront lancés progressivement jusqu’en 2019. Le système devrait être opérationnel à partir de 2014.

L’effet Kourou

Lancer un satellite depuis la Guyane française est une aubaine. Proche de l’équateur, le centre spatial bénéficie de ce que les spécialistes appellent l’effet de fronde – l’énergie fournie par la vitesse de rotation de la Terre autour de l’axe des pôles. Ce qui assure au lanceur une vitesse supérieure à Kourou (460 mètres/seconde) à ce qu’elle est à Baïkonour (325 mètres/seconde). De quoi améliorer les performances du ou des satellites à mettre en orbite en opérant à un moindre coût en carburant. Un plus commercial qui ne laisse aucun client indifférent. Désormais, selon le volume et le poids de leur(s) satellite(s), ils ont le choix : lancer avec Soyouz des engins de 3 et 5 tonnes, embarquer sur Ariane V des gabarits plus lourds (10 tonnes). Ou encore, à l’avenir, recourir au petit lanceur Vega, capable de catapulter des charges utiles légères (1,5 tonne).

Le Vif.be, avec Belga et l’Express.fr

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