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Galileo, le « GPS européen », fait ses premiers pas jeudi

Le Vif

Le système de navigation Galileo qui va devenir jeudi une réalité avec le lancement de ses premiers services a mis 17 ans à voir le jour, un long parcours semé de quelques embuches.

– 7 décembre 1999: le projet de localisation par satellite Galileo est lancé par l’Union européenne pour proposer « une alternative européenne au GPS américain ». Son entrée en service prévue pour 2008.

– 23 avril 2008: après des années de cafouillages du partenariat public/privé, le projet est mis sous la responsabilité de la Commission européenne avec un financement entièrement public.

– 21 octobre 2011: les deux premiers satellites de Galileo sont mis en orbite. Deux ans plus tard, Galileo détermine pour la première fois, une position au sol.

– 22 août 2014: deux satellites Galileo, Sat-5 et Sat-6, sont envoyés sur une mauvaise orbite. Ils ne pourront servir qu’au système de recherche et de sauvetage. De plus, Sat-4, lancés en 2012, est hors service suite à une panne d’antenne.

– 14 décembre 2016: moins d’un mois après la mise sur orbite de quatre nouveaux satellites (18 sont désormais en place), l’Europe lance jeudi les premiers services de son système de navigation.

30 satellites en 2020

Galileo est compatible avec le GPS, ce qui permettra d’accéder aux deux systèmes simultanément pour améliorer la qualité et la fiabilité de la position.

Au démarrage, la précision de Galileo ne sera pas optimale. Il faudra attendre 2020 – date à laquelle une trentaine de satellites (contre une quinzaine actifs aujourd’hui) seront en orbite – pour que le système européen puisse offrir sa meilleure précision sur tout le globe.

Le maillage sera alors suffisant pour que le signal passe même dans les rues étroites bouchées par de hauts immeubles où pour l’instant on ne capte rien, selon le Cnes.

Autre avancée concrète, pour les opérations de recherche et de sauvetage: un appel de détresse sera visible, en temps réel, de n’importe où sur le globe.

« Aujourd’hui, il faut au moins trois heures pour qu’une personne, perdue en mer ou en montagne soit détectée » alors qu’avec Galileo, il ne faudra que « 10 minutes », indique Lucia Caudet, porte-parole de la Commission européenne.

Outre un positionnement plus précis, Galileo doit offrir deux services inexistants avec le système américain.

Son signal sera d’abord daté à quelques milliardièmes de secondes près, une fonction utile par exemple pour les assurances en cas d’accident de circulation ou pour les fournisseurs d’énergie qui gèrent un réseau.

Ensuite, un système d’authentification permettra à l’utilisateur d’avoir la certitude qu’il utilise bien le signal Galileo et pas un leurre, une garantie notamment pour les futurs véhicules autonomes face aux dangers éventuels d’un piratage à distance.

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