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ExoMars: le module atterrisseur Schiaparelli s’est séparé de la sonde Trace Gas Orbiter

L’Agence spatiale européenne (ESA) a confirmé dimanche, peu après 17h00, depuis son centre de contrôle à Darmstad (Allemagne), la séparation entre la sonde Trace Gas Orbiter (TGO) et le module atterrisseur Schiaparelli (Entry, Descent and Landing Demonstrator Module – EDM), après un voyage de sept mois.

Le lancement des deux instruments avait eu lieu le 14 mars dernier, depuis la base spatiale de Baïkonour au Kazakhstan, dans le cadre de la première partie de la mission russo-européenne ExoMars.

C’est Michel Denis, directeur des opérations de vol de cette mission à l’ESA, qui a confirmé la bonne séparation des deux éléments.

Schiaparelli, auquel a contribué l’Observatoire royal de Belgique, doit atterrir sur Mars dans trois jours. Six minutes seulement sépareront le moment où Schiaparelli entrera dans l’atmosphère martienne et son impact au sol. L’atterrisseur pourra notamment tester de nouvelles technologies pour la suite de la mission, prévue en 2018.

La sonde scientifique TGO, qui comprend l’instrument NOMAD conçu et fabriqué par l’Institut royal d’aéronomie spatiale de Belgique (IASB), doit entamer parallèlement sa mise en orbite autour de la planète rouge. Elle sera chargée de « renifler » l’atmosphère martienne pour détecter des gaz à l’état de traces comme le méthane qui pourrait indiquer la présence d’une forme de vie actuelle sur la planète. Le spectromètre optique NOMAD permettra de cartographier l’atmosphère de Mars.

C’est la deuxième fois que l’Europe cherche à atterrir sur Mars. Il y a treize ans, la sonde européenne Mars Express avait largué un mini-atterrisseur Beagle 2 qui n’a jamais donné signe de vie. Ce n’est qu’en 2015 que les images d’une sonde américaine ont permis de constater qu’il avait effectivement atterri mais que ses panneaux solaires n’étaient pas tous déployés.

Un des objectifs d’ExoMars est d’assurer le suivi de la détection de méthane sur cette planète durant la mission Mars Express de l’ESA en 2004.

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