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Douze nouveaux nuages dans le ciel

Muriel Lefevre

Les beaux jours qui reviennent sont aussi une invitation à la flânerie. Lorsque, engourdi par l’inactivité, on se laisse porter par un temps qui semble comme dilué. Il arrive alors qu’on lève le nez vers le ciel pour admirer les nuages. Sachez qu’il existe un atlas officiel qui les répertorie tous. Et il vient d’accueillir très officiellement douze petits nouveaux, dit la BBC.

Douze nouveaux nuages sont venus enrichir l’atlas international des nuages qui en compte plus d’une centaine dit la BBC. Ce dernier a été créé au 19e siècle, en 1896 plus précisément. La dernière fois qu’il a été mis à jour remonte à 1987. C’est devenu la référence lorsqu’on veut observer et reconnaître les nuages. Pas forcément facile à trouver, l’objet était presque collector. Bonne nouvelle, il est désormais entièrement digital et accessible à tout un chacun.

Le World Meteorological Organisation (WMO) qui publie l’atlas en a profité pour ajouter douze nouveaux nuages et dont certains sont dus à l’activité humaine.

Les plus célèbres sont les asperitas qui ressemblent à des vagues vues d’en dessous. Ils ont été enregistrés pour la première fois aux États-Unis en 2006. Un peu comme lorsqu’on souhaite rajouter un sport aux Jeux olympiques, des lobbys s’activent pour faire répertorier ce type de nuage. Une mission d’autant plus difficile, qu’il y a dix ans, la WMO n’avait pas le projet de réaliser une nouvelle édition.

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Dans la foulée, on va aussi rajouter le cavum (grande étendue trouée), le cauda, le fluctus (comme des vagues cotonneuses) et le murus (comme un mur souvent annonciateur d’une importante tempête). Les volutes qui s’échappent d’un feu sauvage et des terres volcaniques ont aussi désormais un nom : flammagenitus. Une des traces les plus vues dans le ciel a également été baptisée. La traînée laissée par les avions s’appelle homomutatus. Tout comme celles laissées par les tours de refroidissement des centrales ou au-dessus des cheminées industrielles. Elles s’appellent homogenitus.

Ont aussi été rajoutés: le flumen, un nuage long et plat annonciateur d’orage, le cataractagenitus qui s’échappe non loin des importantes chutes d’eau et le silvagenitus qui est la « transpiration » des forêts.

Enfin une nouvelle espèce a fait son apparition: les volutus, un nuage en rouleau.

L’impact de la technologie a joué un rôle non négligeable dans l’enrichissement de cet atlas. L’évolution technologique a en effet permis à tout un chacun de faire des photos à n’importe quel moment et de les partager sur les réseaux sociaux. Mais aussi aux chasseurs de nuages d’envoyer leurs photos les plus spectaculaires au site de l’atlas.

De nombreux veilleurs

« De nos jours, les scientifiques savent que les nuages jouent un rôle décisif dans l’équilibre énergétique, le climat et les conditions météorologiques de notre planète » dit le secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale dans les Echos. Il est donc important de les tenir à l’oeil. Et au plus il y a d’observateurs, au mieux c’est. Car, comme le dit Gavin Pretor-Pinney de the Cloud Appreciation Society à la BBC « donner un nom aux phénomènes qui se passe dans notre atmosphère et permettant que ces derniers soient connus du plus grand nombre permet aux gens d’apprécier notre atmosphère et de faire attention à tout ce qui pourrait l’impacter »

Il existe dix grands genres de nuages. Tout dépend de l’endroit où ils se forment dans le ciel et de leur apparence. Ceux-ci sont ensuite encore subdivisés en « espèces » et en « variétés ». Il existe en tout une centaine de nuages différents.

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