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Des médicaments à imprimer en 3D à la maison

Stagiaire Le Vif

L’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA) a autorisé un médicament à imprimer à domicile via une imprimante 3D. C’est une première mondiale.

L’agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA) a annoncé qu’il sera possible d’imprimer à domicile le Spritam (Levetiracetam), un médicament contre l’épilepsie, dans le courant du premier trimestre 2016, indique le site d’information Quartz, relayé par le Courrier international. Le Spritam est donc « le premier produit imprimé en 3D officiellement validé par la FDA« , annonce Quartz.

« Ces pilules d’un nouveau genre seront constituées de plusieurs couches du médicament vendu en poudre« , a annoncé Aprecia, la compagnie pharmaceutique américaine qui produit le Spritam. L’imprimante liera les couches de poudre ensemble puis évacuera les excédents. Le médicament aura dès lors une structure unique qui lui permettra de fondre beaucoup plus rapidement dans la bouche que les médicaments traditionnels. C’est une aubaine pour ceux qui souffrent de crise d’épilepsie, car on leur prescrit généralement de grandes quantités de médicaments difficiles à avaler.

La firme Aprecia a également annoncé que « l’impression 3D permettra aux médecins de savoir que le médicament qu’ils prescrivent délivrera la dose exacte voulue, car chaque comprimé sera parfaitement uniforme« . De plus, la firme basée dans l’Ohio précise dans un communiqué sur son site internet que son système d’impression en 3D peut produire des doses pouvant aller jusqu’à 1000 milligrammes par comprimé. Par ailleurs, le Spritam, sous d’autres formes, est déjà sur le marché depuis de nombreuses années.

L’imprimante 3D, une technologie prometteuse de prime abord, a encore du mal à se trouver un marché. Elle « pourrait avoir trouvé une place dans le monde de la médecine« , annonce Quartz qui estime qu' »il pourrait s’agir d’une avancée décisive pour l’intégration de l’impression 3D dans le système des soins de santé américain« .

Aux États-Unis, les médecins ont déjà accès à des listes d’imprimantes 3D sponsorisées par le gouvernement, ce qui leur permet d’échanger des outils de design comme aide dans la chirurgie et les traitements. À l’heure actuelle, les scientifiques travaillent sur des trachées et des os imprimés en 3D, tout comme des oreilles, des reins et de la peau, ce qui pourrait un jour aider à couvrir le manque de don d’organes.

« Bien que le Spritam soit très loin des organes imprimés en 3D, cette approbation montre que la FDA pense que certains matériaux imprimés en 3D sont sans danger pour le corps humain« , conclu Quartz. Il est à noter que la FDA a déjà approuvé la commercialisation de matériels médicaux, comme les prothèses, fabriquées via des imprimantes 3D. À titre d’exemple, cette technologie est de plus en plus utilisée pour fabriquer des implants sur mesure pour des patients souffrant de pathologies rares ou de blessures.

Clara Veszely

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