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Des génériques oui, mais pas n’importe lesquels

Les médicaments génériques ont le vent en poupe ! Moins chers que les molécules d’origine, ils restent une alternative avantageuse aux produits de marque. Attention, leur qualité fait parfois défaut !

Depuis peu, le Clopidogrel-Ratiopharm® n’est plus disponible dans les pharmacies belges. Ce générique du Plavix, utilisé par des malades du coeur, permet notamment de fluidifier le sang. Fabriqué par le suisse Acino dans une usine en Inde, cet anticoagulant avait suscité des interrogations.

Une enquête au sein de la firme indienne à Visakhapatnam a donc été menée par l’Agence européenne des médicaments (EMEA). Suite à une inspection des « Bonnes Pratiques de Fabrication », la EMEA a repéré un problème dans le processus de fabrication. L’agence européenne a donc été contrainte de rappeler plusieurs lots de génériques du Plavix. La société Acino affirme aujourd’hui avoir changé de fournisseur. Au vu de ses déclarations, les prochains stocks seront fabriqués sur un site conforme aux normes…

Dans les années 1990, les génériques n’avaient pas vraiment bonne presse mais depuis quelques années, on assiste à une impressionnante accélération de ces produits bon marché. Mais qu’est-ce qu’un générique ?

Une molécule active équivalente
Avant toute explication, il faut d’abord comprendre le médicament tout court. Lorsqu’un laboratoire pharmaceutique met au point un nouveau médicament, il dépose un brevet. Ainsi, il détient le pouvoir de produire son médicament pendant une vingtaine d’années. Ensuite, le brevet tombe dans le domaine public et d’autres laboratoires peuvent copier le médicament ! Il s’agit d’un générique.
Pour être validé comme tel, le générique doit contenir une molécule active. Elle est responsable de l’efficacité du médicament et doit être la copie conforme de celle du médicament d’origine. De même, la substance active doit être présente dans des quantités identiques.

Avec les génériques du Plavix, l’assurance-maladie devrait réaliser près de 22 millions d’euros d’économies par an. Avant le 1 avril 2010, le prix d’une boîte de Plavix (28 comprimés) s’élevait à 53,10 euros. L’arrivée des génériques a contraint la société française Sanofi-Aventis de réduire le tarif de son médicament vedette à 32,04 euros. Une réduction de tarif qui devait lui permettre de concurrencer les génériques Clopidogrel Doc® (27,20 euros) et Clopidogrel EG® (33,46 euros)…

Sarah Bourhis

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