© Reuters

Des dromadaires pour lutter contre les infarctus

Une nouvelle technique qui permet de distinguer les différentes formes de constrictions de vaisseaux sanguins a été développée par l’Institut flamand de Biotechnologie (VIB) et la Vrije Universiteit Brussel (VUB).

En utilisant des anticorps développés par des dromadaires, ces dangereuses constrictions de vaisseaux sanguins peuvent être mieux visualisées.Grâce à cette technique, de dangereuses constrictions de vaisseaux sanguins, appelées « plaques d’athérosclérose », peuvent être différenciées des constrictions moins dangereuses. Ces plaques apparaissent à la suite de dépôt de graisse sur l’artère et augmentent ainsi le risque d’infarctus et de mort subite.

« Un processus inflammatoire se produit dans les plaques d’athérosclérose où des globules blancs et toute une série de molécules jouent un rôle », explique Nick Devoogdt, de la VUB. « Une des molécules cruciales est le VCAM1, un récepteur qui apparaît sur la surface des cellules du vaisseau sanguin et qui fait en sorte que les globules blancs restent collés. »

La présence de ce récepteur permet de détecter une constriction. Avec l’aide de dromadaires, des anticorps anti-VCAM1 ont pu être développés. « Les dromadaires fabriquent des anticorps qui sont beaucoup plus petits et plus stables que les anticorps classiques », poursuit Nick Devoogdt.

Seul un fragment de ces anticorps, le « nanobody », va être conservé et sera relié à ce récepteur. Ces « nanobodies » peuvent également être marqués par la radioactivité. « En les marquant par la radioactivité, on peut localiser de manière précise les lésions via une technique d’imagerie en trois dimensions. »

Les techniques classiques, sophistiquées, de cardiologie permettent de mettre en lumière les constrictions, mais ne donnent pas d’information sur la nature de celles-ci.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire