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Des concombres espagnols porteurs d’une bactérie tueuse

Selon la Commission européenne, les concombres contaminés, responsables d’une épidémie et de la mort de deux personnes en Allemagne, viendraient d’Espagne.

La Commission européenne a lancé jeudi une alerte pour informer que des concombres importés d’Espagne sont l’un des vecteurs de transmission de la bactérie qui a causé la mort d’au moins deux personnes en Allemagne et touché la Suède, le Danemark le Royaume-Uni et les Pays-Bas.

Les concombres viennent de deux régions d’Espagne, Malaga et Almeria, a précisé la Commission. Les autorités espagnoles cherchent à localiser l’exploitation contaminée pour ensuite découvrir la cause de la contamination.

Selon la Commission, un lot de concombres parti des Pays-Bas et commercialisé en Allemagne est également l’objet d’un examen pour voir s’il est également à l’origine de la maladie.

La bactérie est l’E.coli enterohémorragique (Eceh). Elle est potentiellement mortelle, en provoquant des hémorragies dans le système digestif.

Elle a été trouvée en Allemagne dans trois concombres en provenance d’Espagne et un quatrième cucurbitacé qui pourrait venir des Pays-Bas, a précisé la Commission.

294 cas en Europe

L’Allemagne est le pays le plus touché. La bactérie a tué deux personnes et 276 autres sont malades, en majorité des femmes (68% des cas). La Suède a signalé 10 cas, le Danemark 4, le Royaume-Uni 3 et les Pays-Bas 1, indique la Commission.

Jeudi, ce chiffre était de 214, alors qu’en moyenne, 50 à 60 cas
sont répertoriés chaque année.

Les personnes ayant récemment voyagé en Allemagne doivent être attentives aux symptômes de la maladie qui se traduit par des diarrhées et du sang dans les selles, des maux de tête et de vives douleurs au ventre.

Hambourg, le grand port hanséatique et deuxième ville d’Allemagne est le principal foyer de cette épidémie qui touche jusqu’ici surtout le Nord du pays, selon l’Institut d’hygiène de Hambourg. Dans cette ville, 300 personnes ont été infectées ou présentent des troubles pouvant être associés à la bactérie, selon un bilan publié jeudi par les autorités.

66 personnes y ont déjà été hospitalisées après avoir développé des troubles graves appelés syndrome hémolytique et urémique (SHU).

D’autres régions, dans le sud et l’est, sont également touchées. Dans l’ensemble de l’Allemagne, 214 cas de SHU ont été officiellement recensés alors qu’en moyenne, 50 à 60 cas sont répertoriés par an, selon un nouveau bilan de l’Institut Robert-Koch, établissement fédéral chargé du contrôle sanitaire et de la lutte contre les maladies.

Le Vif.be, avec Belga et L’Express.fr

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