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Découverte de la première queue de dinosaure emprisonnée dans de l’ambre

Marie Gathon
Marie Gathon Journaliste Levif.be

Le morceau de queue découvert par les scientifiques en Birmanie date de 99 millions d’années. Il est recouvert de plumes, rapporte le National Geographic.

Le morceau de queue découvert est composé d’os, de chair et même de plumes. Il est parfaitement conservé dans de l’ambre. Il a été découvert dans la vallée de Hukawng, dans l’État de Kachin, dans le nord de la Birmanie. C’est la première fois que les scientifiques ont sous la main une preuve irréfutable que certains dinosaures étaient pourvus de plumes. Cette découverte va pouvoir apporter des éclaircissements sur l’évolution de l’espèce.

Le morceau d’ambre étudié par la paléontologue Lida Xing, de l’Université chinoise des géosciences, a à peu près la taille d’un abricot séché, selon le National Geographic. Il renferme un moment de l’évolution très précieux : celui de la diversification des plumes d’oiseau servant à voler et des plumes de dinosaures.

Le morceau de queue mesure environ 2,5 cm et est recouvert de plumes délicates brunes sur le haut et plutôt blanches en dessous. L’analyse a révélé un ensemble de huit vertèbres. Selon les scientifiques, la queue complète devait en compter 25 au total et appartenir à un coelurosaur juvénile, de la famille des théropodes.

La présence de vertèbres articulaires de la queue dans l’échantillon a permis aux chercheurs d’exclure la possibilité que les plumes aient appartenu à un oiseau préhistorique. Les oiseaux modernes et leurs ancêtres crétacés les plus proches présentent un ensemble de vertèbres de queue fusionnées appelées pygostyle qui permet aux plumes de la queue de se déplacer en une seule unité.

Lors de leurs analyses, les scientifiques ont conclu que si toute la longueur de la queue du dinosaure était couverte du même type de plumes, le dinosaure « aurait probablement été incapable de voler. » Ces plumes auraient plutôt servi de signalisation ou joué un rôle dans la régulation de la température.

Le morceau d’ambre (baptisé Eva) a été ouvert pour analyser les tissus mous du dinosaure. On y a découvert du fer ferreux, résultat de la décomposition de l’hémoglobine sanguine présente dans les tissus mous du dinosaure.

Selon les scientifiques, le fait que ce fer soit encore présent donne de l’espoir pour la recherche future pour découvrir d’autres composantes chimiques dans les tissus de prochaines découvertes, sur la pigmentation ou la kératine, par exemple.

La résolution du conflit en Birmanie donne l’espoir aux scientifiques d’autres découvertes spectaculaires dans cette région.

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