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Couple heureux: une simple question d’arithmétique

Le Vif

Un couple heureux n’est pas forcément plus riche ou plus intelligent qu’un autre. Si on en croit la psychologie positive ce serait surtout une question d’arithmétique.

Dans son livre qui propose une synthèse de la psychologie positive, Rebecca Shankland, maître de conférence en psychologie à l’Université de Grenoble, aborde la thématique des couples heureux. Pourquoi certains arrivent à rester à flot et à faire perdurer la bonne entente mutuelle alors que d’autres sombrent inexorablement vers l’échec ?

Pas de gros compte en banque ou de trésors de psychologie, non, le vrai secret d’un bonheur conjugal sans nuages serait basé sur un principe très simple qui consiste à parvenir à instaurer une dynamique qui empêche les sentiments négatifs que l’on peut avoir envers l’autre de phagocyter le lien initial qui nous lie à l’être aimé.

Pour y arriver, il suffirait d’appliquer ce qui ressemble à une formule mathématique. Pour qu’un couple reste un couple heureux, il faut que le ratio entre échanges positifs et négatifs arrive à un minimum de 5 à 6 interactions positives pour une action négative. Un simple donnant-donnant ne suffit pas.

Pour maintenir un sentiment de bien-être au sein d’un couple il est également important qu’au quotidien il y ait trois émotions positives pour une négative. Toutes émotions et interaction n’étant pas d’égale intensité, il va de soi que ceci donne surtout un ordre d’idée. Mais, en gros, lorsqu’on s’apprête à s’abaisser à l’une ou l’autre mesquinerie, il faudra cinq à six cajoleries ou gestes affectueux pour rééquilibrer l’ensemble. Il semble aussi que l’attitude des couples face à une bonne nouvelle soit presque plus importante que leurs réactions dans les moments difficiles.

L’ouvrage précise aussi qu’être un couple heureux ne veut pas dire qu’il n’existe aucune tension. Seulement les couples plus heureux veilleraient à être « émotionnellement plus intelligents ». En veillant, par exemple, à ne pas se quitter le matin en ne sachant pas du tout ce que l’autre fait de sa journée ou encore en ayant un échange déstressant le soir en rentrant. Ils sont aussi en contact physique au moins 5 minutes tous les jours et ont une activité commune dans la semaine.

La psychologie positive et les 5 clés du bonheur

La psychologie positive, aussi appelée psychologie du bonheur, est née en 1999 aux États-Unis lorsque le Pr Martin Seligman, alors Président de l’Association américaine de psychiatrie, décide de consacrer ses fonds non pas à des gens malades mais bien à des recherches sur ce qui pouvait rendre les gens bien portants encore plus épanouis. L’idée même était révolutionnaire, mais a depuis donné des résultats. Dans sa synthèse de ce mouvement Rebecca Shakland, dégage aussi 5 clés du bonheur humain, et ce que l’on soit en couple ou non.

– Il faut développer son aptitude à jouir de la vie, à vivre plus d’émotions positives que négatives. Et, bonne nouvelle, cela s’apprend et se développe.

– Savoir s’adapter aux événements de la vie, aux coups durs, au stress.

– Arriver à un équilibre émotionnel où l’on gère aussi bien nos émotions positives que négatives,

– développer une appartenance sociale

– Veiller à notre bien-être spirituel, qui selon Rebecca Shankland correspond « au sentiment d’appartenance à une réalité plus grande que soi et au fait de trouver un sens à sa vie. ». Ce point n’est pas nécessairement mystique. Se concentrer sur l’éducation de ses enfants ou avoir une passion rentre tout à fait dans cette optique.

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