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Cinq suspects dans nos maisons

Le Triclosan, une substance chimique présente dans de nombreux produits ménagers, a récemment été désigné comme dangereux par une étude américaine. Focus sur ces molécules qui nous entourent et qui sont montrées du doigt.

Triclosan: Du dentifrice au déodorant, en passant par les laves-mains, le Triclosan est LE produit chimique antibactérien. Une étude, publiée la semaine dernière par l’Académie des Sciences Américaines (PNAS), démontre un impact très négatif sur les organismes vivants. Il aurait des effets sur la tonicité musculaire, ainsi que sur le muscle cardiaque. Par le passé le Triclosan avait déjà été classé comme perturbateur endocrinien. Cette fois, les résultats de l’étude ont d’ores et déjà incité plusieurs grands industriels à retirer cette substance de leurs articles.

Formaldéhyde : Cette substance entre dans la composition des colles à bois utilisées pour les meubles ou les contreplaqués. Ou encore les studios de radio. Les conséquences peuvent être graves : classé comme cancérogène certain par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC), une agence de l’Onu, il est susceptible de provoquer des troubles neurologiques, des nausées, des irritations et des allergies. Il est possible d’éviter le formaldéhyde en privilégiant, par exemple, le bois massif aux dérivés du bois.

Trichloroethylène : Présent dans la composition de nombreux désinfectants, dissolvants ou encore nettoyants pour les moquettes, cette substance est très courante. Le trichloréthylène est classé comme cancérogène probable par le CIRC en France. Il est aussi souvent lié à des irritations, ainsi qu’à des allergies. Il faut prendre des mesures afin de diminuer la concentration dans l’air de ce produit, par le biais de mesures obligatoires pour les bailleurs. Il s’agit, pour l’essentiel, de techniques d’aération.

Perchloréthylène : Tous ceux qui habitent non loin d’un pressing pourront bientôt mieux respirer. Le perchloréthylène –  » perchlo  » pour les intimes – pourrait être interdit plus tôt que prévu. L’objectif est de préserver la qualité de l’air dans les maisons exposées à ce solvant, cancérogène avéré, utilisé dans les systèmes de nettoyage à sec. On peut en ramener chez soi avec les vêtements fraîchement nettoyés, mais ce sont surtout les logements à proximité des entreprises qui sont concernés par la loi. A terme, aucun pressing ne devrait plus utiliser ce type de produits. Pour le moment, 95% d’entre eux le font.

Naphtalène : Le naphtalène, un dérivé du plastique, pourrait être responsable d’empoisonnements, notamment chez les jeunes enfants. Les jouets ne contrevenaient pas à la législation, mais cette dernière est susceptible d’évoluer très bientôt, pour être encore plus restrictive. Les fabricants de jouets ont aussitôt répliqué qu’ils ne pouvaient se mettre en conformité avec des normes non encore existantes.

Par Julien Sartre, L’Express

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