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Campagne européenne pour la vaccination : rassurer la population

La campagne européenne pour la vaccination prend fin aujourd’hui. Plus de 180 pays d’Afrique, d’Amérique, d’Europe, de la Méditerranée orientale et du Pacifique y ont pris part, une première pour cette 6ème édition.

Depuis une semaine, les autorités sanitaires promeuvent la vaccination comme moyen de prévention contre les maladies virales, et ce, principalement auprès des professionnels de la santé. Un courrier leur a été adressé et publié dans les revues médicales, leur rappelant la pédagogie dont ils doivent faire preuve auprès de leurs patients pour les sensibiliser à cette pratique.

Parmi les nombreuses maladies visées : « la poliomyélite, la rougeole, la polio et le tétanos », déclare l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Selon sa directrice générale Margaret Chan,  » la semaine de la vaccination aura eu un impact significatif sur la nécessité de rester vigilant face aux maladies évitables par un vaccin, même celles que nous ne voyons pas dans nos communautés’.

En ce moment, c’est la recrudescence de cas rougeole qui inquiète les autorités sanitaires. « Les personnes nées avant 1970 et ayant bénéficié de deux doses de vaccin « RRO » (rougeole, rubéole, oreillons) sont considérées comme immunisées », explique dans une lettre d’information le Pr Moulin, chef de service de pédiatrie générale de la clinique St Luc. Mais l’efficacité du vaccin a fait croire à une disparition de la maladie. Les parents ont donc peu à peu perdu le réflexe de vacciner leur enfant, et certains médecins n’ont pas suffisamment insisté sur sa nécessité, qui n’a pourtant rien perdu de son actualité. En 2011, 190 cas de rougeole ont été recensés en Belgique et 10% d’entre eux ont fait l’objet d’une hospitalisation.

La situation est donc « loin d’être anodine, et on ne doit occulter que le vaccin demeure le meilleur moyen d’éviter les contaminations », juge le Pr Swennen de l’hôpital St Pierre.

Les cas de mortalité causés par le vaccin contre la grippe H1N1 apparue en 2010 ayant été sur-médiatisés, la population s’est mise à surestimer les effets secondaires néfastes de la vaccination en général. Certains médecins se prononçant contre cette pratique ont également contribué à rendre sceptique une part de la population. Reste que selon une étude datant de 2009, moins de 1% des parents refusaient de faire vacciner leurs enfants alors qu’on le leur conseillait.

La campagne consistait donc davantage en un rappel du bienfondé de la pratique du vaccin, qu’en une campagne offensive contre ses opposants.

Mathilde Perrin, avec Belga

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