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C’est prouvé, la méchanceté est contagieuse

Stagiaire

La méchanceté au travail n’est pas seulement désagréable, elle est aussi contagieuse. Une étude montre qu’avoir un comportement désagréable au travail peut pousser son entourage professionnel à être  » méchant  » dans ses interactions futures. Les comportements néfastes entre collègues les amènent à être impolis entre eux, contaminant peu à peu tous les employés, à l’image d’un virus qui se propage.

« Quand vous être victime de méchanceté, cela vous rend plus sensible à ce comportement malsain » explique le fondateur de la recherche Trevor Foulk, étudiant en doctorat en gestion de l’UF’s Warrington College, en Floride. « Vous commencez à voir la méchanceté partout, même s’il n’y en a pas. Les résultats publiés dans le Journal of Applied Psychology, donne une première preuve que les impolitesses de tous les jours se répandent à grande vitesse sur le lieu de travail. Foulk déclare : « Une partie du problème est que nous tolérons généralement ce genre de comportements, mais ils sont très nocifs. La méchanceté a un incroyable effet négatif sur un lieu de travail. »

Pour cette recherche, Foulk et ses collègues ont choisi de travailler sur des étudiants de l’Université de Floride et de les faire assister à trois expériences. Pour la première, les étudiants ont été mis en situation de négociations de projet. Après chaque séance, chacun d’entre eux a dû remplir un questionnaire sur le comportement de leur partenaire. L’étude montre que les personnes qui ont décrit leur partenaire comme désagréable ont également été jugées méchantes par leur partenaire suivant, montrant que la victime peut se transformer en bourreau.

« Il est essentiel de dire que la méchanceté est contagieuse » explique Foulk. « Quand j’en ai fait l’expérience, je deviens également méchant ». La deuxième expérience divise les étudiants en deux groupes. Le premier assistant à des interactions « normales », le deuxième à des propos agressifs et désagréables. On leur a ensuite présenté des enveloppes contenant des papiers sur lesquels étaient écrits des adjectifs négatifs et positifs dans le désordre. Les étudiants qui ont assisté à la discussion désagréable ont été plus rapides à composer des adjectifs négatifs que le reste des élèves, mettant en évidence que, lorsque vous êtes dans un environnement nocif, vous êtes plus réactif et sensible à la méchanceté.

La dernière expérience montre que les étudiants qui ont regardé des vidéos de personnes désagréables sont plus susceptibles de reproduire ce genre de comportement par la suite. Que ce soit par mail, téléphone ou en personne. Alors que de précédentes recherches ont montré que la méchanceté était très néfaste à la créativité et aux performances au travail, Foulk montre ici qu’elle est également contagieuse, la rendant aussi dangereuse qu’un virus. Un virus qui s’attaque au bien-être en entreprise, mais aussi à l’efficacité de celle-ci.

Audrey Pantano

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