© Wikimedia

C’est désormais prouvé: Shakespeare avait un co-auteur

Le Vif

Longtemps soupçonné d’avoir contribué à l’oeuvre de Shakespeare, le dramaturge anglais Christopher Marlowe va figurer au titre de co-auteur dans une réédition de la trilogie « Henri VI », ont annoncé les Presses universitaires d’Oxford lundi.

Des recherches menées depuis 2009 par une vingtaine d’experts internationaux, dont Gary Taylor, de l’Université de Floride, ont permis de déterminer que 17 des 44 pièces de Shakespeare ont été écrites avec l’aide d’un ou plusieurs autres auteurs.

Shakespeare et Marlowe verront leur nom cohabiter sur les couvertures des trois pièces d’une nouvelle édition à paraître prochainement, après que des experts ont confirmé que Christopher Marlowe, jusqu’ici présenté comme un rival de Shakespeare, avait participé à l’écriture des trois pièces.

« De nombreux chercheurs en avaient le soupçon depuis le 18e siècle, mais nous n’avions jusqu’à très récemment aucun moyen de le prouver », a expliqué à l’AFP Gary Taylor.

« Nous avons identifié Marlowe comme l’auteur principal de la Première partie d’Henri VI. Dans la Troisième partie, Shakespeare est l’auteur principal, c’est pourquoi son nom apparaît en premier », a-t-il détaillé.

Les spécialistes ont mis à profit de larges bases de données constituées ces vingt dernières années afin de mieux comparer les textes des différents auteurs.

Ils ont ainsi pu identifier des termes et phrases davantage utilisés par un dramaturge que par les autres auteurs, a précisé M. Taylor.

Les théories sur le sujet abondent de longue date, attribuant à un autre contemporain de Shakespeare, le philosophe Francis Bacon, la paternité de certaines de ses oeuvres.

L’influence de Christopher Marlowe dans l’oeuvre de Shakespeare a divisé les experts. Elle est dans tous les cas à relativiser : Marlowe, auteur notamment de « La Tragique Histoire du docteur Faust » et du « Juif de Malte », a été assassiné en 1593, quand les dernières pièces de Shakespeare ont, elles, été publiées vingt ans plus tard.

AFP

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire