Depuis le 1er janvier 2010, il est interdit de fumer dans tous les établissements où des repas sont préparés. Ce 31 mai, journée mondiale sans tabac, l’heure est au bilan.
Neuf fumeurs sur dix ne fument plus que là où c’est autorisé et 76% des débits de nourriture appliquent correctement cette mesure, selon un bilan de l’Inspection tabac du ministère de la Santé publique et de l’Agence fédérale pour la Sécurité alimentaire.
Au cours de trois premiers mois de l’interdiction, 11.200 établissements ont été contrôlés. « Globalement, plus de 70% de tous les établissements Horeca et lieux publics sont en ordre », annonce le ministère Santé publique. Concernant les 30% restants, des problèmes ont été constatés au niveau du système d’extraction de fumée et de l’indication des espaces non fumeurs, par exemple. La plupart du temps, des conseils écrits ou oraux ont été donnés aux établissements ne se pliant pas à la nouvelle législation. Quelque 147 procès verbaux, suivis d’amendes, ont aussi été dressés dans le cas d’établissements qui auraient dû se soumettre à cette interdiction depuis 2007 ; ces amendes pouvant aller de 150 à 1500 €, selon l’importance de l’infraction.
Les résultats de cette enquête sont confirmés par la Fondation contre le cancer, mais l’association regrette néanmoins que peu de cafés où seules des boissons sont servies appliquent cette interdiction : « La législation est respectée par la plupart des restaurants, mais pratiquement un café sur dix ne la suit pas », indique Luk Joossens. En cause ? « Ceux-là arrivent toujours à trouver des exceptions qui leur permettent de contourner la loi. » Rappelons que pour les casinos, discothèques ou cafés qui proposent exclusivement des aliments préemballés, l’interdiction totale n’interviendra qu’entre 2012 et 2014. « Ce que nous demandons, c’est une législation sans exception », revendique la Fondation.
Julie Fohal
