Schisme de Luther: l’idée d’un « mea culpa » des deux parties étudiée par le pape

(Belga) L’idée de procéder à un « mea culpa » en commun des catholiques et protestants, en 2017, à l’occasion du 500e anniversaire de la Réforme de Martin Luther, a été étudiée lors d’un séminaire d’études dirigé par le pape, a indiqué un de ses animateurs.

Dans une interview à Radio Vatican, le père Stephan Horn, président de l’Association des anciens élèves en théologie de Joeph Ratzinger, a commenté ainsi les résultats de la séance de remue-méninges (« brainstorming ») sur l’oecuménisme qui s’est tenue à Castel Gandolfo, résidence d’été du pape, jusqu’à dimanche. « L’idée a été développée d’un mea culpa de la part des deux parties. Le Saint-père a toujours eu l’idée que la purification de la mémoire était nécessaire. C’est un thème qu’il a développé avec le temps », a déclaré le père Horn. « Certes, les faits historiques ne peuvent être effacés, mais la différence réside dans la façon de voir ces choses: supprimer le venin de ces conflits est un vrai assainissement », a-t-il estimé. En octobre 1517, Luther affichait ses 95 thèses sur l’église de Wittenberg, (est de l’Allemagne). De nombreuses manifestations sont prévues en Allemagne pour « l’Année de Luther », cinq siècles après la rupture au sein du christianisme qui devait provoquer des guerres de religion sanglantes. L’absence de progrès spectaculaire dans le rapprochement entre catholiques et protestants est mal vécu par ces derniers, qui voient le pape comme réticent à l’égard de nombre de leurs conceptions libérales. Lors de son voyage en 2011 en Allemagne, Benoît XVI avait cependant rendu un hommage à la soif de vérité de Luther, quand il était encore catholique. (GFR)

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