Scandale « Mensalao » au Brésil: l’un des condamnés a fui en Italie

(Belga) L’ex-directeur du marketing de la Banque du Brésil, Henrique Pizzolato, condamné comme d’autres proches de l’ancien président brésilien Lula lors d’un vaste procès anticorruption, a fui en Italie, ont annoncé dimanche les médias italiens.

Selon l’agence Ansa, Henrique Pizzolato, qui possède la double nationalité italienne et brésilienne, se trouve en Italie depuis une quarantaine de jours, après avoir fui le Brésil en passant par le Paraguay. Dans une lettre adressée à son avocat, M. Pizzolato, condamné à plusieurs années de prison pour corruption, association de malfaiteurs et blanchiment, a déclaré qu’il comptait « demander un nouveau procès en Italie, devant un tribunal non soumis aux diktats des médias ». Les autorités brésiliennes se sont déjà mises en contact avec Interpol, l’organisation internationale de coopération policière basée à Lyon, selon l’Ansa, qui cite des sources policières. José Dirceu et José Genoino, deux proches de Luiz Inacio Lula da Silva et anciens responsables du Parti des travailleurs (PT) au pouvoir au Brésil, se sont rendus vendredi à la police brésilienne après avoir été condamnés lors du plus vaste procès anticorruption qu’ait connu le pays. Les deux hommes, de même notamment que Delubio Soares (ancien guérilléro et trésorier du parti), ont été reconnus coupables lors d’un procès sur des achats de vote au Parlement entre 2003 et 2005 sous le premier mandat de Lula et condamnés à des peines de prison. Mercredi soir, la Cour suprême du Brésil avait imposé l’exécution immédiate des peines de 16 des 25 condamnés de ce procès achevé fin 2012, et qui avait révélé l’existence d’un vaste système d’achats de votes de députés par le PT lors du premier mandat de Lula. Le caractère périodique du versement des pots-de-vin aux élus a valu à ce procès l’appellation de « Mensalao » (mensualité). (Belga)

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