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Zika : plus de deux milliards de personnes vivent dans des régions à risque

Dans le monde, quelque 2,2 milliards de personnes vivent dans des zones « à risque » face au virus Zika, dont le lien avec le microcéphalie des nouveau-nés a été récemment attesté.

Les conditions géographiques et environnementales favorables au virus, transmis par le moustique Aedes aegypti, ont pour la première fois été cartographiées dans une étude publiée dans le journal eLife.

Les zones à risque pour le virus Zika se situent en Amérique du Sud, le long des côtes et dans les villes implantées près du lit de l’Amazone et de ses confluents, ainsi qu’en Floride et au Texas durant l’été aux Etats-Unis. De larges régions sur les continents africain et asiatique sont également susceptibles d’être frappées par le virus. L’Europe semble à ce stade épargnée, mais cela pourrait évoluer si d’autres conditions favorables au moustique sont prouvées.

Au total, ce sont donc pas moins de 2,2 milliards de personnes qui vivent dans ces zones à risque déterminées dans cette cartographie. Elle compile pour la première fois « des données très précises sur les conditions géographiques et environnementales que nous possédons sur Zika », a expliqué à la BBC le docteur Oliver Brady de l’université d’Oxford, un des chercheurs derrière l’étude.

Cartographier le virus est plus complexe que de définir où le moustique peut survivre, précise-t-il. « Il doit faire assez chaud pour que Zika puisse se développer dans le moustique et qu’il y ait une population assez large (d’humains, ndlr) pour le transmettre », détaille encore M. Brady.

Une étude américaine a confirmé la semaine dernière la suspicion que le Zika provoquait la microcéphalie du foetus. Pour le moment la maladie est principalement rapportée en Amérique du Sud, en particulier au Brésil où plus de 1,5 million de cas ont été enregistrés depuis 2015. Mais l’Organisation mondiale de la santé (OMS) indique que le virus a été détecté dans 64 pays, dont 42 transmis par le moustique Aedes aegypti depuis 2015.

Dans six pays, Argentine, USA, France, Chili, Italie, Nouvelle-Zélande, des preuves ont été fournies que le virus a été transmis de personne à personne, et non pas uniquement par le moustique incriminé.

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