Un moustique buvant du sang © Eyeweed/ Flickr

Zika, ce nouveau virus qui menace la santé humaine

Le Vif

Transmis par les moustiques comme la dengue et le chikungunya, le virus Zika, qui a été l’objet d’un décryptage génétique par l’Institut Pasteur, constitue une menace pour la santé humaine même si son infection passe souvent inaperçue.

La souche de ce virus circulant en Amérique, où il provoque depuis 2015 une épidémie « sans précédent », a été pour la première fois l’objet d’un « séquençage génétique complet », a annoncé vendredi l’Institut Pasteur. Cette analyse aidera à comprendre son évolution et à mettre en place des outils de diagnostic.

Qui est Zika ?

Ce virus a été repéré pour la première fois en Ouganda en 1947 chez un singe. Il tire son nom d’une forêt située au sud de Kampala, capitale du pays.

Zika appartient à la même famille Flaviviridae que les virus de la dengue et de la fièvre jaune. Le premier cas humain de fièvre Zika a été rapporté en 1968, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Tout comme la dengue et le chikungunya, deux autres infections tropicales, Zika se transmet par piqûres de moustiques du genre Aedes aegypti et de moustiques tigres (Aedes albopictus). Les insectes piquent une personne malade, se chargent en virus et infectent ensuite les personnes saines.

Quels sont les symptômes ?

Dans la grande majorité des cas (70 à 80%) l’infection passe inaperçue. Lorsqu’ils s’expriment, les symptômes sont de type grippal (fièvre, maux de tête, courbatures) avec des éruptions cutanées.

Le Zika peut aussi se manifester par une conjonctivite ou par une douleur derrière les yeux, ainsi que par un oedème des mains ou des pieds.

Existe-t-il des complications ?

Aucun cas de décès par virus Zika n’a été répertorié, selon l’organisme américain de surveillance et prévention des maladies CDC.

Mais deux types de complications graves ont été décrites, des complications neurologiques et des malformations sur les foetus de femmes malades, ce qui « incite à la vigilance en cas d’épidémie de Zika », selon le ministère français de la Santé.

Des complications neurologiques de type syndrome de Guillain-Barré, maladie auto-immune qui se traduit par une faiblesse voire paralysie progressive des membres, ont été décrites au Brésil et en Polynésie française, selon l’Institut national de veille sanitaire (InVS).

Par ailleurs, des microcéphalies (taille anormalement réduite du crâne) et des anomalies du développement cérébral ont été observées chez des foetus et des nouveaux nés de mères enceintes durant des épidémies de Zika en Polynésie et au Brésil.

Quel traitement, quel vaccin ?

Il n’existe aucun remède spécifique, ni aucun vaccin pour l’heure contre ce virus. Les seuls traitements consistent à réduire les douleurs par la prise d’antalgiques.

Pour se protéger, il faut éviter de se faire piquer par des moustiques, en utilisant des vêtements amples, des répulsifs, des insecticides et des moustiquaires.

Les femmes enceintes doivent être particulièrement vigilantes. Une personne malade doit absolument éviter de se faire piquer pour stopper le cycle de transmission de la maladie.

Où sévit Zika ?

Après avoir été rapportée en Afrique, en Asie et dans le Pacifique, cette maladie atteint depuis 2015 le continent américain avec le Brésil comme principal pays touché.

Au total une douzaine de pays étaient infectés début 2016 en Amérique latine et aux Antilles. En décembre 2015, les premiers cas ont été enregistrés en Guyane et Martinique.

L’installation du moustique tigre dans le sud de l’Europe rend à l’avenir parfaitement possible l’apparition de cas de Zika sur ce continent, notamment en France entre mai et novembre, souligne le ministère français de la Santé.

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