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Un vaccin novateur contre la rage et la fièvre jaune développé en Belgique

Un vaccin multivalent de nouvelle génération contre la rage et la fièvre jaune est actuellement mis au point par les chercheurs de l’université de Leuven (KUL), soutenus dans leurs essais cliniques par l’Institut scientifique de Santé publique (ISP) ainsi que par deux centres de recherche étrangers (Apha au Royaume-Uni et BPRC aux Pays-Bas).

Alors que, chaque année, près de 60.000 personnes meurent de la rage dans le monde et quelque 30.000 autres de la fièvre jaune, cette avancée offre de nouveaux espoirs pour la lutte contre ces épidémies. Le projet de recherche est subsidié par le programme Horizon 2020 de l’Union européenne.

Ce nouveau vaccin, qui ne devrait pas être introduit sur le marché avant 2025, présentera de nombreux avantages en termes de production et de standardisation et devrait induire une réponse immunitaire complète, explique Steven Van Gucht, virologue à l’ISP.

Contrairement à la technologie utilisé pour développer des vaccins contre la grippe par exemple, cette nouvelle technique est contrôlable à 100%. « Le virus recomposé ne sera donc pas sujet aux mutations ou variations qui peuvent survenir lors de la culture traditionnelle de virus sur des cellules ou dans des oeufs », souligne l’ISP. Au terme de la période de mise en oeuvre du projet (2017-2020), le nouveau vaccin devrait être testé sur l’homme. Si ces tests se révèlent concluants, le vaccin pourra alors être introduit sur le marché.

Concrètement, le nouveau vaccin pourra être administré en une seule prise. Il sera par ailleurs facile de le produire en masse et à moindre coût. Enfin, il pourra être transporté ou entreposé à température ambiante, et non dans un environnement réfrigéré, comme c’est le cas pour bon nombre de vaccins. Tous ces avantages devraient faciliter, selon l’ISP, la mise en place de campagnes de vaccination préventives dans les régions du monde où les maladies de la rage et de la fièvre jaune sévissent, causant respectivement 59.000 et 30.000 décès chaque année.

La technologie génétique développé par la KUL devrait par ailleurs être transposable, et ainsi permettre d’adapter le vaccin pour le rendre efficace contre d’autres virus, comme celui de l’encéphalite japonaise ou du Zika par exemple.

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