© Thinkstock

Tricherie antipollution: « Les émissions cachées ont causé la mort prématurée de 59 Américains »

Le tribut en Europe pourrait être bien plus élevé étant donné que le logiciel en question y équipe de plus nombreux moteurs diesel encore qu’aux Etats Unis, mais les calculs de chercheurs des universités américaines d’Harvard et de MIT démontrent que les émissions nocives dissimulées par le logiciel installé dans certains moteurs diesel du constructeur automobile Volkswagen pourraient avoir causé la mort prématurée de jusqu’à 59 personnes sur le sol américain.

Près de 482.000 véhicules du groupe Volkswagen sont concernés par le scandale des moteurs truqués aux Etats-Unis. Ces voitures émettaient davantage de dioxyde d’azote (NOx) en conditions réelles que prévu. Les chercheurs ont calculé que les émissions supplémentaires de ces véhicules durant la période 2008-2015 pourraient avoir causé 59 décès prématurés et un coût sociétal de 450 millions de dollars (environ 407 millions d’euros).

« Nous prenons tous des risques dans nos vies et les émissions excessives constituent encore un petit facteur de risque », explique Steven Barrett, du MIT. « Si vous prenez en considération le risque supplémentaire que représente les émissions excessives des voitures VW, vous arrivez alors à une soixantaine de personnes qui sont mortes ou qui mourront prématurément; en moyenne dix ans ou plus trop tôt. »

Cette étude, publiée dans la revue ‘Environmental Research Letters’, ne concerne que les Etats-Unis alors qu’onze millions de voitures du groupe Volkswagen ont été équipées de ce logiciel à travers le monde, avec une concentration plus importante en Europe.

Contenu partenaire