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Sida: les chercheurs appellent à un changement radical des approches thérapeutiques

Des chercheurs ont appelé dimanche à Vancouver à un changement radical des approches thérapeutiques du sida afin de placer les personnes immédiatement sous traitement aux antirétroviraux dès le diagnostic de leur infection par le virus du sida (VIH).

« Un traitement immédiat aux antirétroviraux fait plus que doubler les chances d’une personne de rester en vie et en bonne santé », selon un texte signé par des scientifiques à l’ouverture de la 8e conférence sur la pathogenèse du VIH qui se tient jusqu’à mercredi à Vancouver (ouest du Canada).

Ces scientifiques ont indiqué que de nouvelles recherches, qui devaient être présentées lors de la conférence, montrent qu’un traitement administré dès le diagnostic permet de prévenir la transmission du virus du sida à un partenaire sexuel, tandis que d’autres études prouvent qu’une thérapie préventive « peut protéger efficacement les personnes à risque d’infection par une pratique prophylactique ».

Lors de l’édition de 1996, la recherche avait révélé des résultats positifs d’une trithérapie, par l’association de trois antirétroviraux. C’est à partir de cette date que, d’une mort quasi certaine, l’issue de l’infection pouvait se conjuguer avec une vie normale pour la personne porteuse du VIH. Un vaste essai clinique à l’échelon international avait permis, fin mai, de mettre en évidence l’importance d’un traitement rapide dès la détection du virus. L’étude Start (Strategic Timing of Antiretroviral Treatment) montrait que les patients traités immédiatement avaient 53% moins de risques de décéder ou de développer des maladies liées à l’infection.

Le Vatican a adressé une lettre publique aux conférenciers en faveur du traitement et de la prévention du sida. « Si le Pape l’a compris, alors tout le monde le devrait », a lancé le co-président de la conférence Julio Montaner lors d’une conférence de presse avant l’ouverture de la conférence dimanche soir.

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