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Scandale de la viande de cheval : le parlement européen réclame des contrôles plus stricts

Le Vif

Un an après le scandale de la viande de cheval, le Parlement européen a réclamé mardi des contrôles plus intelligents et des sanctions plus sévères contre la fraude alimentaire. Profitant de l’attention médiatique portée à l’affaire, les eurodéputés ont travaillé à un rapport détaillant pour la première fois l’ampleur de la problématique.

« Nous avons essayé de prendre en compte tout l’iceberg, et pas seulement le sommet », a expliqué la rapporteuse, la Néerlandaise Esther De Lange (PPE). La fraude alimentaire ne se limite ainsi pas aux questions sanitaires, a-t-elle souligné, citant l’exemple d’oeufs faussement commercialisés sous l’étiquette bio.

Les huiles, en particulier l’huile d’olive, et le poisson et les viandes, les aliments biologiques et le lait sont les produits les plus fréquemment sujets à des manipulations, selon le rapport, qui pointe le rôle grandissant d’organisations criminelles.

En octobre, Mme De Lange avait fait le buzz quand elle avait fait état de rumeurs d’anus de porc faussement commercialisés comme des calamars. Jamais vérifiée, cette allégation avait ensuite été qualifiée de légende urbaine. Interrogée sur le sujet mardi, la Néerlandaise a confessé avoir « donné naissance à un mythe ». Mais elle ne se déclare toutefois pas en position d’infirmer définitivement la rumeur. « Seul le temps nous dira » si elle est vraie, a-t-elle dit.

Quoi qu’il en soit, l’affaire montre la nécessité de mieux contrôler le secteur du poisson, particulièrement ouvert à la fraude, selon Mme De Lange. Elle mentionne notamment les poissons d’élevage vendus comme du poisson sauvage.

La fragmentation de l’Union européenne n’aide pas à combattre le phénomène. Quand l’Italie a renforcé ses contrôles, les bandes organisées se sont ainsi déplacées en Slovénie, rapporte encore Mme De Lange. Les fraudes alimentaires seraient même en nette augmentation en Europe.

Pour enrayer le phénomène, les députés veulent des contrôles « plus intelligents », qui soient par exemple moins prévisibles pour les fraudeurs. Ils appellent aussi à des sanctions plus sévères. Les amendes devraient se monter au double des bénéfices occasionnés. « En effet, des sanctions basses incitent certains opérateurs à frauder et à réitérer leurs méfaits », souligne l’eurodéputé belge Marc Tarabella (PS), dans un communiqué.

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