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Réparer les os à partir de plasticine osseuse

Le Vif

Novadip a développé un procédé de reconstruction des os à partir de cellules-souches adipeuses. Aujourd’hui, elle lance une recherche clinique sur une quarantaine de patients.

En septembre 2015, la société Novadip Biosciences était à la recherche de 8,5 millions d’euros pour financer les premiers essais cliniques. Elle récoltera finalement 28 millions d’euros.

Novadip est une spin off de l’UCL, qui a développé un procédé de reconstruction des os à partir de cellules-souches adipeuses. L’objectif étant d’aider à la guérison de fractures et autres lésions osseuses qui ne guérissent pas de manière optimale.

Expliqué sur papier, le procédé semble relativement simple puisqu’il « suffit » de prélever quelques centimètres cubes de cellules graisseuses. Les cellules souches, contenues à l’intérieur de ces cellules graisseuses, sont ensuite isolées et mises en culture avec un ingrédient hormonal. C’est cette hormone qui va faire muter les cellules souches en cellules osseuses (plutôt qu’en graisse, ou en cellules du foie, muscles…).

« Au bout de quelques semaines, on obtient une sorte de plasticine« , explique Jean-François Pollet, le directeur de Novadip, à la RTBF. C’est cette pâte qui est confiée au chirurgien, qui peut la modeler en fonction de la lésion à réparer« . La plasticine est implantée au patient et l’os peut ainsi achever sa guérison.

Les avantages de cette technique sont multiples, à commencer par le faible risque de rejet étant donné qu’il s’agit des propres cellules du patient qui lui sont greffées. Et elle laisse entrevoir « des résultats prometteurs« , déclare Jean-François Pollet, après des tests sur des animaux et quelques patients.

C’est pour confirmer ces résultats que Novadip va lancer maintenant une recherche clinique sur un « une quarantaine de patients souffrant d’une grave déformation de la colonne vertébrale » précise la RTBF.

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