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Pourquoi se couche-t-on trop tard tous les soirs?

Celine Bouckaert
Celine Bouckaert Journaliste au Vif

Alors que le sommeil est primordial pour la santé, nous sommes de plus en plus nombreux à nous coucher trop tard. Quand on sait que dormir est l’une des activités préférées de l’homme, en témoigne la manie de certains d’appuyer sur le bouton snooze au réveil, ce comportement peut sembler paradoxal.

La doctorante en communication Liese Exelmans (KuLeuven) tente d’apporter une réponse dans le cadre de l’Universiteit van Vlaanderen, une coopération entre les cinq universités flamandes, Knack et Radio 1.

« D’où vient cette lutte collective contre l’heure du coucher ? », se demande Exelmans. On sait que le manque de sommeil peut causer de nombreux maux (maladies cardio-vasculaires, dépressions, obésité, difficultés de concentration) et pourtant, un adulte sur trois se couche systématiquement trop tard tout en se promettant le matin qu' »on ne l’y reprendra plus » et que ce soir il ira dormir tôt.

Procrastination

En cause, la procrastination qui découle d’un problème de maîtrise de soi, une fonction logée dans le cortex préfrontal du cerveau. « Nous utilisons cette maîtrise de soi pour faire de bons choix, des choix entre ce qui est important à long terme et que nous trouvons bon pour nous, nos objectifs et nos ambitions, et entre ce qui se présente à court terme et ce que nous aimons faire. Par exemple, le choix de faire du sport et de ne pas passer la soirée devant Netflix », explique Exelmans.

Il en va de même pour le choix de se coucher tôt. Comme les avantages de se coucher tôt et d’être reposé n’apparaîtront que le lendemain, il arrive souvent qu’on préfère l’avantage immédiat : c’est-à-dire profiter un peu plus longtemps de sa soirée. C’est ce qu’on appelle le « delay discounting » : plus quelque chose est éloigné dans le temps, dans ce cas l’avantage d’une bonne nuit de sommeil, moins nous le trouvons précieux.

Spécialisée en médias, Exelmans souligne que les écrans exercent une influence néfaste sur ce comportement de procrastination. Aujourd’hui, nous disposons en effet d’outils qui nous permettent de regarder ce qu’on veut, quand on veut et où on veut et donc de se divertir très facilement, par une simple pression sur un bouton. De plus, le visionnage de certains programmes ou séries devient vite une habitude dont il est difficile de se passer.

Aussi la doctorante prodigue-t-elle quelques conseils pour limiter sa consommation de médias et avancer l’heure du coucher. Pour éviter de se laisser tenter, il vaut mieux laisser les smartphones, tablettes et autres écrans en dehors de la chambre à coucher. Si l’on souhaite se faire une idée du temps passé sur son smartphone, ou sa tablette, on peut télécharger une appli qui calcule le nombre d’heures qu’on y consacre. Et pour les adeptes de Netflix, il y a moyen de débrancher la fonction qui enchaîne les épisodes de série automatiquement les uns après les autres.

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