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Pour arrêter de fumer… dormez !

Stagiaire Le Vif

A l’Institut Weizmann, situé en Israël, des chercheurs ont planché durant plusieurs mois sur le conditionnement nocturne olfactif. Derrière ce terme un peu barbare, se cache une méthode révolutionnaire pour enfin dire adieu à la cigarette.

A l’origine de cette découverte, le Professeur Noam Sobel. Il s’est inspiré de la méthode de l’hypnopédie, qui consiste à dire que l’Homme continue à apprendre des choses durant son sommeil. A partir du constat parallèle que la zone olfactive dans le cerveau serait située juste à côté de la zone responsable des addictions, le Professeur et son équipe de scientifiques ont alors émis une drôle d’hypothèse. Les odeurs diffusées durant notre sommeil pourraient avoir une influence sur nos comportements.

C’est forts de cette supposition qu’ils ont tenté de libérer des accros de la nicotine… avec des odeurs de poisson et d’oeufs pourris. Ces douces effluves, diffusées durant le sommeil, sont mélangées avec des odeurs de cigarette. De quoi vous dégoûter durablement, sans effort. C’est en tout cas ce qu’a prouvé un essai, réalisé sur 66 volontaires décidés à en finir avec le tabac. Après une nuit bercée par de nauséabondes odeurs, les volontaires auraient réduit leur consommation de 30% en moyenne. Mieux : ils n’auraient aucun souvenir des relents de poisson, et n’auraient pas été gênés dans leur sommeil.

C’est pendant leur stade dit « de sommeil léger » que les chercheurs ont tenté leur expérience. Cette phase occuperait 50% de notre nuit, et permettrait d’avoir à disposition un sujet certes bien endormi, mais toujours suffisamment sensible aux stimuli extérieurs.

L’équipe a effectué ce même test sur des candidats cette fois en éveil. Un troisième groupe de volontaires a lui pu renifler toute la nuit des odeurs de cigarette et de poisson pourri, mais présentées à ses narines de manière totalement aléatoire. Pour ces deux groupes, n’a été observée aucune diminution de la consommation de cigarettes.

Cette découverte aurait pour l’instant un champ d’application plutôt restreint : elle ne permettrait pas encore de couper les ponts avec sa dose de nicotine de manière définitive. Mais les chercheurs se montrent optimistes, et pensent déjà à tout ce que leur découverte pourrait apporter. Elle pourrait en effet amener à opérer de grands changements comportementaux, tout en restant lovés dans les bras de Morphée.

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