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Plus de la moitié des résidents de maison de repos sous antidépresseurs

Le Vif

« Dans certaines maisons de repos, 90% des résidents prennent des antidépresseurs et 75% des antipsychotiques », peut-on lire mercredi dans un communiqué de l’Union Nationale des Mutualités Libres, qui a réalisé une étude sur le sujet. « Des taux qui chutent à respectivement 29% et 5% dans d’autres institutions ». L’étude, basée sur les médicaments délivrés à quelque 22.000 affiliés résidant en maison de repos, pointe notamment de fortes disparités entre institutions.

L’institutionnalisation aurait un impact sur la consommation d’antidépresseurs et d’antipsychotiques, selon l’étude. Plus « d’un résident de maison de repos sur deux (53%) prend des antidépresseurs, un sur trois des antipsychotiques (36%), contre respectivement 21% et 7% de l’ensemble des affiliés du même âge », indique le communiqué. « L’entrée en maison de repos augmente de 34% le nombre de personnes traitées par antidépresseurs et de 81% le nombre de personnes traitées par antipsychotiques. Cette hausse très importante se constate au cours des 6 mois qui suivent l’entrée en maison de repos. »

« De plus, 72 % des résidents sous antidépresseurs poursuivent ce traitement pendant au moins 5 ans. Or, la durée de traitement recommandée pour un épisode dépressif majeur est de l’ordre de 9 à 12 mois », selon l’étude.

Les Mutualités Libres recommandent de revoir régulièrement la médication prescrite aux résidents. « Ceci implique une concertation continue entre le médecin coordinateur de la maison de repos, les médecins traitants, le pharmacien et les infirmiers. L’adoption de mesures non médicamenteuses, comme le renforcement du personnel soignant ou accompagnant par exemple, pourrait améliorer l’état psychique des résidents de maisons de repos et réduire le recours aux médicaments », conclut l’étude.

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