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Pénurie de médecins urgentistes… et de médicaments

Le Vif

Il manque quelque 1.200 médecins urgentistes en Belgique, selon les dernières estimations. Cette pénurie a pour conséquence qu’il n’est pas rare qu’aucun médecin ne soit présent aux urgences, écrivent Het Laatste Nieuws et De Morgen mercredi.

Plusieurs communes flamandes se sont déjà retrouvées sans médecin lors des services de nuit aux urgences. La pénurie de spécialistes est si aiguë que, dans le cas où un médecin tombe malade, aucun remplaçant n’est disponible. Le service mobile d’urgence et de réanimation (SMUR) ne se déplace pas et le patient doit dès lors attendre sur place qu’un autre médecin fasse le trajet depuis son domicile.

« Il faut normalement deux médecins pour assurer le SMUR, mais ce n’est souvent pas le cas », explique Jan Stroobants, président de l’association des médecins urgentistes. « C’est pourquoi, dans ce cas, la législation prévoit que si un médecin urgentiste est effectivement présent, un autre doit rester de garde et pouvoir se rendre à l’hôpital dans les quinze minutes, quand le SMUR doit intervenir. »

Quelque 500 médicaments en pénurie en Belgique

Près de 500 médicaments sont actuellement difficilement accessibles voire indisponibles en Belgique. Cela peut être la conséquence d’un problème technique dans la production ou en raison de quotas dépassés, écrit de son côté Le Soir mercredi.

Un grossiste estime à 340 le nombre de médicaments contingentés, c’est-à-dire qui doivent être acquis directement auprès du producteur car le quota alloué à la Belgique a été dépassé. Ces quotas ont été instaurés par les firmes pharmaceutiques afin d’éviter que certains médicaments soient importés de pays où ils sont vendus moins cher.

Environ 180 autres médicaments sont eux actuellement indisponibles en raison de problèmes techniques de production. Cela porte au total à un peu plus de 500 produits pharmaceutiques le nombre de médicaments en pénurie en Belgique, soit quasi 5% du total des spécialités en circulation. Le problème est d’autant plus criant que ces médicaments sont le plus souvent utilisés pour soigner des maladies chroniques et que, dans la plupart des cas, il n’existe pas de générique disponible pour remédier à la pénurie.

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