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« On ne doit pas trop s’inquiéter des aliments riches en cholestérol »

Un comité d’experts aux États-Unis ne fixe plus de limite au cholestérol que l’on peut selon eux absorber sans risque pour la santé en consommant des aliments qui en sont riches, comme les oeufs ou le beurre.

Dans ses dernières recommandations soumises jeudi aux autorités sanitaires fédérales en vue du nouveau guide diététique de 2015 et qui doivent encore être finalisées, ces experts font valoir que les recherches scientifiques existantes « ne montrent pas de corrélation mesurable entre la consommation de cholestérol et le taux de cette substance dans le sang ». De ce fait, ils concluent que « le cholestérol n’est pas un nutriment dont on doit s’inquiéter si on en consomme trop ».

Le guide diététique officiel américain actuel limite à 300 milligrammes par jour la quantité de cholestérol pouvant être absorbé sans risque pour la santé, ce qui correspond à un steak de 300 grammes ou à deux oeufs.

Nombre de cardiologues estiment encore que manger trop d’aliments riches en cholestérol pourrait accroître le risque de maladies cardiovasculaires en contribuant à l’athérosclérose, la formation de plaques à l’intérieur des artères.

Les nouvelles recommandations proposées par les experts américains continuent toutefois à bannir les graisses saturées, dont la consommation dans la population américaine excède selon eux la limite souhaitable. Ainsi, ils préconisent que « la consommation de ces graisses ne dépasse pas 8% du total des 2.000 calories absorbées en moyenne quotidiennement », contre 10% recommandés par le guide diététique actuel qui remonte à 2010. « La sur-consommation de graisses saturées est un sujet d’inquiétude surtout chez les plus de 50 ans », souligne le rapport. Ces graisses saturées se trouvent principalement dans les viandes grasses, les produits laitiers, la noix de coco, l’huile de palme et les pâtisseries. Ces recommandations soulignent surtout l’importance de consommer davantage de légumes et de fruits pour la santé. « Un régime riche en légumes, fruits, céréales entières, fruits à coque et graines, et pauvre en calories provenant de viande, est plus sain et à un moindre impact environnemental que le régime alimentaire actuel aux États-Unis », écrivent les auteurs de ce rapport.

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