Notre urine, source de santé ?

Dans la croyance Ayurvédique notamment, boire sa propre urine du matin, chaude ou froide, éventuellement agrémentée d’un peu de jus de pomme, est considéré comme un geste à la fois préventif et curatif contre une centaine de maladies… Elle considère aussi qu’appliquée sur la peau, l’urine permet de traiter les cicatrices d’acné.

L’urinothérapie, ou « amaroli », est basée sur l’idée que l’urine, qui se compose essentiellement d’eau, contient également toute une série d’éléments « utiles », comme des sels minéraux, les excédents de vitamine C ou de médicaments, des hormones, ainsi que des substances nutritives. Ce qui n’est pas faux en soi, mais si votre corps les a éliminés, c’est qu’il n’en avait pas besoin : ces éléments ne sont donc pas « utiles ». Et pourquoi chercher à récupérer de la vitamine C dans les urines, alors que des fruits nettement plus savoureux, comme les oranges ou les kiwis, vous en proposent ? Et à quoi bon réinjecter dans l’organisme ce qu’il a choisi d’éliminer ?

Les effets thérapeutiques ne sont donc pas à rechercher dans l’urine, car si elle est concentrée, elle finit par devenir toxique… Des cas d’hyperurémie, à savoir un taux d’urée excessif dans le sang, ont été enregistrés chez ceux qui la consomment systématiquement… Enfin, bien que fraîche, elle soit stérile, elle peut vite être contaminée par des bactéries si elle n’est pas conservée correctement.

M.F.

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