© REUTERS/Sam Hodgson

Malaise autour de l’inclusion des boissons light dans les nouvelles taxes

« La plupart des boissons appelées ‘light’ ou ‘zéro’ sont complètement sans sucres, donc sans calories », indique mardi l’association sectorielle de l’industrie belge des eaux et boissons rafraîchissantes (FIEB). Pour la fédération, la taxe sur les boissons annoncée samedi par le gouvernement Michel est une mesure fiscale et non une mesure destinée à améliorer la santé publique.

« La plupart des boissons appelées ‘light’ ou ‘zéro’ sont complètement sans sucres, donc sans calories », indique mardi l’association sectorielle de l’industrie belge des eaux et boissons rafraîchissantes (FIEB). Pour la fédération, la taxe sur les boissons annoncée samedi par le gouvernement Michel est une mesure fiscale et non une mesure destinée à améliorer la santé publique.

La ministre de la Santé Maggie De Block a affirmé lundi que l’aspartame, un édulcorant artificiel présent dans de nombreuses boissons ‘light’, a des effets secondaires néfastes pour la santé. Si le produit reste controversé dans l’opinion publique, la FIEB rappelle toutefois qu’il a fait l’objet d’une réévaluation complète par l’Autorité européenne de sécurité alimentaire (EFSA) en 2013, et que l’aspartame a été déclaré « sûr pour la consommation humaine ».

Pour l’association de défense des consommateurs Test Achats, il est « évident que cette mesure est budgétaire et non de santé publique ». « L’opportunité d’inclure ou non les boissons light/zéro dans cette taxe aurait dû être analysée en profondeur, plusieurs études contradictoires existant actuellement au sujet de leur impact sur l’obésité », relève l’association.

Test Achats regrette également que le gouvernement fédéral n’ait pas attendu les résultats de l’enquête nationale de consommation alimentaire en cours, la dernière datant de 2004. « Elle aurait permis de mieux cibler le type de boissons problématiques, ainsi que les mesures à prendre et le public à sensibiliser », note l’association.

Au delà des boissons light, l’efficacité d’une taxe sur les boissons sucrées pour lutter contre l’obésité « ne fait pas l’unanimité parmi les scientifiques », ajoute la FIEB. « D’après un article publié par Test Achats en mai 2015, il faudrait une augmentation de 20% (du prix des boissons, ndlr) pour qu’une telle taxe soit efficace », explique l’association de défense des consommateurs.

Le gouvernement a indiqué samedi que les boissons sucrées seront taxées par le biais des accises: +0,03 euros pour une bouteille d’un litre et +0,01 euro pour les canettes de 33 cl.

Maggie De Block a admis lundi que la taxe sur les boissons aurait mérité d’être étudiée de manière plus approfondie. « Le taxshift est arrivé plus vite que prévu », a reconnu Mme De Block sur les ondes de la VRT.

Par ailleurs, la taxe annoncée ravit notamment l’Association dentaire belge francophone, pour qui l’acidité que contiennent les sodas (sucrés ou pas) « provoque des érosions de l’émail dentaire et contribue à la destruction des dents ». Ces produits en version light ne sont pas des produits à consommer au quotidien, indique l’association dans un communiqué.

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