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Maisons de repos: un résident sur 10 présente des « superbactéries »

En cinq ans, le nombre de pensionnaires de maisons de repos infectés par des bactéries productrices de bêta-lactamases à spectre étendu, capables de créer une résistance aux antibiotiques, a presque doublé, selon un rapport de l’Institut de santé publique au sujet duquel les autorités ne communiquent pas, écrivent lundi les journaux De Morgen et Het Laatste Nieuws.

Ce boom serait dû à la surconsommation d’antibiotiques chez les animaux, dans l’industrie de la viande.

De 2011 à 2015, la part des personnes touchées, sur la population vivant en home, est passé de 6% à 11%, ce qui est jugé inquiétant par les chercheurs. Dans certains établissements, le taux de pénétration des bactéries productrices de BLSE est de 45%. D’autres sont complètement épargnés.

On estime que 3000 personnes en meurent chaque année. « Cette bactérie se retrouve dans le poulet, le porc ou le boeuf. Des animaux qui durant leur courte vie sont truffés d’antibiotiques. » dit le professeur Goossens dans De Morgen.

Des différences dans l’hygiène et la consommation d’antibiotiques en seraient la cause. Du côté de l’agence flamande en charge des établissements de séjour et de soins, on indique qu’une campagne pour une meilleure hygiène des mains parmi le personnel va être débutée dès l’automne. Le rapport est parvenu à l’agence dès l’été 2016, mais les autorités seraient peu enclines à en faire la publicité.

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