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Les smartphones ont-ils remplacé les drogues ?

Stagiaire Le Vif

De nombreuses hypothèses tentent d’expliquer la baisse de consommation de drogues chez les étudiants

Moins de drogues et d’alcool chez les adolescents américains, c’est la tendance qui a été observée cette dernière décennie aux États-Unis, sans en comprendre réellement la raison. Si certains experts penchent pour l’effet positif escompté des campagnes d’éducation antidrogue, d’autres vont plus loin. Si les adolescents consomment moins de drogues, ne serait-ce pas parce qu’ils sont constamment stimulés et divertis par leurs ordinateurs et téléphones ?

Des chercheurs ont remarqué que la période d’utilisation des smartphones coïncide avec le moment où l’usage de drogues a diminué. Une corrélation troublante.

Du temps consacré autrement

Si rien n’a encore été prouvé sur lien entre les deux phénomènes, les scientifiques estiment que les appareils interactifs semblent engendrer des impulsions similaires à l’utilisation de drogues telles que la recherche de sensations et le désir d’indépendance. Mais encore, il se pourrait que nos gadgets nous prennent beaucoup de temps. Celui-là même que l’on accorde plus à d’autres activités comme les sorties par exemple.

Nora Volkow, directrice de l’Institut national sur la toxicomanie, a confié au New York Times vouloir commencer des recherches sur le sujet dans les mois à venir. La psychiatre décrit ainsi les appareils interactifs comme des « renforçateurs alternatifs » : « les adolescents peuvent littéralement se sentir défoncés quand ils jouent à des jeux. »

Silvia Martins, experte en toxicomanie à l’Université de Columbia, trouve, elle aussi, la théorie « très plausible », même si elle doit encore être prouvée : « jouer à des jeux vidéo ou utiliser les réseaux sociaux correspond à leurs recherches de sensations fortes », a-t-elle déclaré.

Le smartphone, cette nouvelle addiction

Les smartphones semblent omniprésents dans la vie des jeunes et l’addiction de leurs utilisateurs est parfois réelle. Des « pompes à dopamine portable », c’est ainsi que David Greenfield, spécialiste de l’addiction à la technologie, qualifie par ailleurs les appareils.

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