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Les responsabilités au travail augmentent les risques d’obésité

Le Vif

En 2014, il y avait 1,9 milliard de personnes atteintes de surpoids dans le monde, dont 600 millions d’obèses. D’après une équipe de chercheurs des universités d’Adélaïde, Central Queensland et d’Australie-Méridionale, l’emploi que l’on exerce peut déterminer les risques d’obésité.

Prendre des décisions

Pour mesurer les qualités psychologiques au travail, on utilise des modèles dans lesquels on tient compte de la mesure dans laquelle un employé peut mettre à profit ses compétences et de la mesure dans laquelle il a l’opportunité de prendre des décisions.

Dans les études précédentes, ces deux facteurs ont chaque fois été étudiés ensemble pour mesurer leur effet sur la santé. On partait du principe qu’un emploi aux responsabilités élevées est stressant, mais que le degré élevé de contrôle peut alléger le niveau d’exigence.

Publiée dans le magazine Social Science & Medicine, cette étude suggère que les compétences et le pouvoir décisionnel doivent être jugés séparément, et certainement en vue d’une étude sur l’obésité.

Une taille plus mince

Les scientifiques ont examiné 230 femmes et 220 hommes actifs. Ils ont découvert que la possibilité et la liberté d’utiliser ses capacités au travail sont liées à un indice de masse corporelle (IMC) plus faible et un tour de taille plus mince.

Parmi les gens qui doivent souvent prendre des décisions, c’était exactement le contraire: ils avaient un IMC plus élevé et un tour de taille plus large.

« Souvent, on reproche aux obèses de trop manger et de trop peu bouger, mais les facteurs psychologiques et sociaux aussi sont importants » explique l’auteur principal de l’étude Christopher Bean.

Stockage de graisses

Historiquement, l’occupation d’un poste à responsabilités est considérée comme positive. Cependant, l’obligation de prendre beaucoup de décisions provoque plus de stress et incite l’employé à manger plus, mais entraîne aussi des changements dans la façon dont le corps transforme les aliments, ce qui mène à un cumul de stockage de graisses dans le corps.

Selon les chercheurs, l’interaction avec certains traits de caractère d’un individu peut encore renforcer tout ça. Ainsi, quelqu’un qui doit prendre beaucoup de décisions sera plus stressé s’il est peu résolu que quelqu’un de très résolu de nature.

« Il y a donc beaucoup de processus interactifs qui jouent un rôle dans les risques d’obésité » explique Bean. « Cependant, comme le travail est un élément fondamental de la vie, il est important de comprendre quels facteurs sont impliqués dans le développement de l’obésité ».

En cas de situation inchangée, les experts estiment que le taux global de patients atteints d’obésité passera de 13 à 17% d’ici 2025.

IPS

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