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Les personnes intelligentes plus exposées aux troubles mentaux ?

Olivia Lepropre
Olivia Lepropre Journaliste au Vif

Selon une étude, les personnes avec un QI (très) élevé auraient plus de risques de développer des maladies mentales.

Une équipe de chercheurs américains a interrogé 3.715 membres d’American Mensa, organisation internationale dont les membres obtiennent des résultats aux tests d’intelligence (test de QI par exemple) supérieurs à 98% de la population. Les personnes sondées avaient un Quotient intellectuel supérieur à 130. Un QI moyen ou normal se situe entre 85 et 115.

L’équipe de scientifiques a demandé aux participants de signaler s’ils avaient eu un diagnostic concernant une maladie d’ordre mental, comme le trouble du spectre de l’autisme (TSA) ou le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H). Ils ont également été invités à indiquer leurs troubles d’humeur et leur anxiété, ou si l’on soupçonnait chez eux des troubles mentaux qui n’avaient pas encore été officiellement diagnostiqués, ainsi que des maladies physiologiques (allergie alimentaire, asthme…). Ils ont comparé les résultats à ceux de la moyenne nationale pour chaque maladie. Les personnes étudiées avaient des taux considérablement plus élevés pour des troubles divers. Pour le trouble de l’anxiété, par exemple, on passe de 10% à 20%, selon les résultats publiés dans la revue Science Direct et repérés par The Independent.

Leur recherche est basée sur un modèle qui suggère que les personnes intelligentes, avec un « super cerveau », sont plus sensibles aux stimuli de leur environnement. Cela pourrait les « prédisposer à certains troubles psychologiques ». L’étude semble confirmer cette théorie. Elle suggère qu’à cause de cette sensibilisation accrue, les personnes ayant un QI élevé réagissent davantage à leur environnement, qui rend le système nerveux central hyperactif. Même de petits stimuli, comme un bruit répétitif, peuvent « déclencher une réaction de stress chronique qui active une réponse corporelle », explique le Dr. Nicole Tetreault (Pitzer University, Californie), coauteure de l’étude. L’étude pointe toutefois que le QI élevé n’est pas la cause d’une éventuelle maladie mentale, mais qu’il existe juste une forte corrélation.

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