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Les hallucinations ont-elles enfin une explication ?

Le Vif

Entre 5 et 10% de la population souffrirait d’hallucinations. Des scientifiques de Cardiff pensent avoir découvert le mécanisme qui permet de voir ou d’entendre quelque chose qui n’est pas là.

Des chercheurs de l’université de Cardiff ont cherché à savoir comment certaines personnes pouvaient avoir l’impression de voir ou d’entendre, ou encore de sentir, des choses alors qu’il n’y avait aucun stimulus capable d’engendrer cette perception. Pour cela ils se sont penchés sur la nature prédictive du cerveau. Ils en sont arrivés à la conclusion que les premiers symptômes d’une éventuelle psychose ne seraient que l’altération de l’équilibre de certaines fonctions cérébrales. Mais aussi que, ce qu’on appelait communément des hallucinations, n’était à proprement parler pas le signe d’un dysfonctionnement dans le cerveau, mais plutôt d’une manière de traiter les données ambiguës que ce dernier percevait.

Certains cerveaux auraient tendance à utiliser en priorité l’anticipation et ses connaissances acquises, soit transposer ce que l’on sait, pour interpréter le monde qui l’entoure. Ce que l’on voit ou perçoit est en effet une construction du cerveau. « Un cerveau prédictif va donc remplir les blancs, en ignorant ce qui ne correspond pas, pour présenter une image qui correspond à ce à quoi on s’attendait » précise l’un des chercheurs à la BBC. Quitte à voir des choses qui n’existent pas. Par exemple une personne dotée d’un « cerveau prédictif » percevra dans une ombre qui s’enfouit un chat noir qui prend la poudre d’escampette, alors que la plupart n’y verront qu’une ombre. C’est cette plus ou moins grande capacité à « remplir les blancs », ou autrement dit à créer des images, lorsqu’on se retrouve face à quelque chose que l’on ne reconnait pas qui expliquerait pourquoi certaines personnes hallucinent et d’autres pas.

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