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Le nombre de tumeurs malignes de la peau augmente de 5 à 9% par an en Belgique

Le réseau de dermatologues européens Euromelanoma organisera du 14 au 18 mai prochains sa semaine de prévention annuelle en vue de sensibiliser le public aux cancers de la peau.

Quelque 37.000 nouveaux cas de cancers de la peau sont diagnostiqués chaque année en Belgique. Une étude européenne démontre par ailleurs que le nombre de tumeurs malignes de la peau continuera d’augmenter de 5 à 9% par an dans le royaume.

Avec plus de 30.000 nouveaux cas recensés par an, contre 67.000 autres cancers diagnostiqués sur un même laps de temps, le cancer de la peau affiche la progression la plus rapide et est donc la forme de cancer la plus courante en Belgique.

Selon une étude de la Fondation Registre du Cancer, réalisée sous forme d’extrapolation pour la période 2014-2025, le nombre de nouveaux mélanomes malins passera dans le royaume de 2.925 à 4.356 sur cette même période (+49%).

« Nous pouvons affirmer que la Belgique a un problème avec le cancer de la peau », d’autant plus « quand on sait qu’une part des patients diagnostiqués développeront deux cancers de la peau ou plus », indique Thomas Maselis, dermatologue et président d’Euromelanoma Belgique. Après un premier mélanome, le risque est en effet 12 à 15 fois plus élevé d’en développer un deuxième.

Face à cette problématique, Euromelanoma organisera prochainement sa 20e campagne de sensibilisation, sous le slogan « La Belgique a un problème avec le cancer de la peau ». Lancée en 1999 par des six dermatologues belges, l’initiative s’est depuis étendue à 33 pays à travers le monde.

Concrètement, durant cette semaine de prévention annuelle (du 14 au 18 mai), le public sera ainsi invité à se rendre chez les dermatologues participants pour un dépistage gratuit.

« Alors qu’il y a 15 ans, environ 1 patient sur 25 me demandait de contrôler des taches suspectes sur sa peau, nous en sommes aujourd’hui à 1 patient sur 3 », souligne Thomas Maselis. « Les campagnes de prévention permettent (…) de détecter bien plus de mélanomes à un stade précoce. D’un côté, on voit le nombre de mélanomes augmenter fortement dans notre pays, mais d’un autre côté, le nombre de décès n’est pas proportionnel. »

Quant au coût du cancer de la peau, celui-ci augmentera considérablement en 20 ans, passant d’environ 107 millions d’euros en 2014 à un montant estimé à 3,2 milliards d’euros en 2034, estime le docteur Isabelle Hoorens de l’UGent dans sa thèse.

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