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Le coton-tige, cet objet banal qui peut se révéler dangereux

Le Vif

Un coton-tige mal utilisé peut faire de gros dégâts.

Inventé par Leo Gerstenzang au début du XXe siècle, ce bâton recouvert en ses extrémités d’ouate a été utilisé pratiquement dès ses débuts pour récurer le fond de nos oreilles. C’est pourtant une très mauvaise idée.

Il est en effet fortement déconseillé de s’en servir pour récolter le cérumen qui suinte dans nos oreilles comme le précise l’oto-rhino-laryngologiste Harry Mareek dans Atlantico. « Cela repousse le cérumen vers la profondeur du conduit auditif », alors que celui-ci est « habituellement évacué de manière naturelle vers la sortie ». L’oreille se nettoierait donc toute seule.

Le coton-tige (et son frottement) augmenterait aussi les risques d’eczéma dans le conduit auditif. Tout comme la possibilité d’un accident. Un coup au mauvais moment et le bâton ouaté peut créer un véritable traumatisme au tympan, provoquant ainsi une perte d’audition.

De l’eau tiède

Bannir le coton-tige n’empêche pas l’hygiène en surface. On peut donc se laver les oreilles avec l’auriculaire recouvert d’un tissu humide ou introduire de l’eau tiède dans les oreilles avec le pommeau de douche (contrairement à ce que l’on pourrait croire, c’est mieux qu’une poire). Pour les cas les plus graves, vous pouvez toujours demander à votre ORL de « déboucher » vos oreilles, mais ne tentez surtout pas vous-même l’opération.

Enfin, si vous ne tenez vraiment pas à vous passer de coton-tige, il est important de ne pas l’introduire à plus d’un centimètre de profondeur.

Le saviez-vous ?

La chose ne sera appelée « coton-tige » qu’à partir de 1952. Année où le terme devient une marque déposée et la propriété d’Unilever. Si vous voulez éviter le « tout à la marque », il serait donc plus judicieux de parler de bâtonnet ouaté ou de tige de coton ouatée.

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