© Belga

La tentative de réanimation n’est pas toujours la meilleure option

Les secouristes ne mesurent pas toujours idéalement l’intérêt d’une tentative de réanimation et les souffrances inutiles que ça peut provoquer chez le patient ou sa famille.

C’est ce qu’il ressort jeudi d’une étude effectuée par l’hôpital universitaire (UZ) de Gand. Il faudrait donc prévoir, en cours de formation, un apprentissage à une bonne évaluation de la situation. Et il est aussi important de faire primer l’expérience d’un secouriste sur sa fonction lors d’une intervention.

Médecins, infirmiers ou ambulanciers doivent souvent décider très vite si une réanimation n’entraînera pas des conséquences neurologiques néfastes chez le patient. Si l’activité électrique cardiaque est nulle, on ne peut s’y fier comme à un critère valable. Une enquête menée auprès de plus de 4.000 secouristes indique que 74% d’entre eux jugent que réanimer un patient qui n’a plus d’activité électrique cardiaque a son sens, 10,3% doutent et 15,5% estiment la tentative injustifiée.

Les chercheurs considèrent que veiller à une fin de vie digne sert parfois plus le patient qu’une réanimation vaine. « Le temps consacré à une tentative de réanimation pourrait être investi dans le soutien aux proches », affirme le Dr. Patrick Druwé (UZ Gand). Selon lui, l’accumulation de réanimations sans but mine aussi le moral du secouriste et ce critère doit également être pris en compte.

Contenu partenaire