La surcharge de travail des infirmières joue sur la mortalité des patients

Le Vif

La vie des patients pourrait être en jeu lorsque les infirmières sont surchargées de travail, selon une étude conduite dans neuf pays, dont la Belgique, et publiée mercredi.

Pour leur étude, parue dans la revue médicale The Lancet, les chercheurs ont relevé les taux de survie après des opérations chirurgicales dans 300 hôpitaux et les ont mis en relation avec la charge de travail et le niveau d’éducation et de formation des infirmières. Les interventions chirurgicales concernaient plus de 420.000 patients de plus de 50 ans. Le nombre de patients morts à l’hôpital dans les trente jours suivant l’admission était très faible en moyenne: de 1 à 1,5%, selon les pays.

Cependant au sein d’un même pays, ce taux de mortalité varie largement: inférieur à 1% dans certains hôpitaux, il pouvait dépasser 7% dans d’autres. Deux facteurs majeurs sont liés à cette mortalité plus élevée: une charge de travail plus importante et un niveau d’éducation plus faible des infirmières.

Dans les hôpitaux où chaque infirmière est chargée de six patients en moyenne et où 60%, ou plus, de l’équipe a le niveau licence, le risque de décès du patient dans les 30 jours est pratiquement inférieur d’un tiers à celui des établissements où chaque infirmière a à sa charge huit patients et où seulement 30% d’entre elles possèdent ce degré d’éducation, selon les auteurs.

A chaque patient supplémentaire par infirmier correspond une hausse de 7% du risque de mort pour le patient. Et, chaque augmentation de 10% de la proportion d’infirmière qualifiée niveau licence se traduit par une baisse de 7% de la mortalité.

L’étude a été réalisée en Belgique, Angleterre, Finlande, Irlande, Pays-Bas, Norvège, Espagne, Suède et Suisse.

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