La pollution affaiblit considérablement le coeur

La pollution de l’air est plus néfaste pour le coeur qu’on ne le pensait, avertissent des cardiologues.

Le coeur des citoyens qui vivent dans des régions polluées est plus faible que les autres, selon une nouvelle étude dénonçant les méfaits de la pollution sur la santé humaine et relayée par The Independent. Une raison de plus de penser que les combustibles fossiles sont en train de nous tuer à petit feu. Les chercheurs ont constaté des effets néfastes, même lorsque la pollution associée aux véhicules diesel est inférieure à la limite de « sécurité sanitaire » fixée par l’Union européenne.

Pour un des cardiologues participant à l’étude, ces niveaux sont « non sécurisés et devraient être revus à la baisse ». Les cardiologues conseillent aux piétons de s’éloigner autant que possible de la route pour réduire l’exposition à la pollution dégagée par les pots d’échappement, et aux cyclistes d’éviter les routes avec beaucoup de trafic automobile. De plus, « ceux avec des maladies cardiovasculaires et respiratoires devraient limiter leur temps passé dehors durant les périodes de forte pollution, comme les heures de pointe », précise le Dr Nay Aung, cardiologue à l’université Queen Mary (Londres).

La pollution de l’air est responsable de dizaine de milliers de décès prématurés en Europe selon l’Organisation mondiale de la Santé. Dans cette nouvelle étude, c’est le coeur qui a été précisément examiné grâce à la résonnance magnétique. 4.255 personnes d’environ 62 ans y ont participé. La taille et le fonctionnement des parties de leurs coeurs ont été croisées avec le niveau annuel moyen des particules fines à leur domicile. Selon les premières conclusions, il semblerait que « plus l’exposition aux particules fines augmente, plus large est le coeur et moins bien il fonctionne », explique Aung. Or, ces deux données peuvent être associées avec une augmentation du risque de mortalité et la mort causée par une maladie cardiaque.